Etude d'un discours de François Hollande

Nous allons étudier un discours de Francois Hollande, ancien Président de la République française, prononcé a l’occasion du 70ème anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv le 22 juillet 2012. La seconde Guerre Mondiale a été rythmée par de nombreux crimes contre l’humanité ou les Juifs en ont été les principales victimes. Dans ce rassemblement d’extraits du discours de François Hollande, il exprime et reconnait officiellement les responsabilités de l’Etat français durant le génocide des Juifs. Ainsi, on peut se demander en quoi ce discours illustre l’évolution de la mémoire du génocide en France depuis la Guerre mais aussi le rôle joué par les historiens dans cette évolution. Dans une première partie nous verrons en quoi ce discours est une reconnaissance de la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs durant la guerre qui témoigne d’une évolution de la mémoire du conflit dans notre pays. Puis dans une seconde partie nous verrons que ce discours illustre aussi le rôle joué par les historiens dans cette évolution.

Tout d’abord, l’ancien Président de la République mène un combat contre l’oubli tout en assumant et en insistant sur la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs durant la Seconde Guerre Mondiale. Il l’exprime lui même dès le début de son discours qu’il souhaite « rappeler l’horreur d’un crime, exprimer le chagrin de ceux qui ont vécu la tragédie, évoquer les heures noires… »Il aspire également « a transmettre la mémoire de la Shoah » et montrer aux nouvelles générations la « barbarie » que l’Homme peut infliger tout comme il peut être capable de la vaincre. Il assume entièrement l’implication de la France dans ce massacre « la collaboration, (…) et donc la responsabilité de la France » Ainsi que le rôle du gouvernement de Vichy qui se lance en 1940 dans une politique de collaboration qui vise les populations juives. En effet, l’état français dirigé par le régime de Vichy en 1942 participe à l’arrestation et à la déportation de milliers de Juifs français (rafle dite du « Vel’d’hiv »). « une directive claire avait été donnée par l’administration de Vichy » Après la guerre, cette reconnaissance était loin d’être assumée, au contraire, jusqu’à ce que le Président Jacques Chirac l’ai reconnu lui-même quand il a tenu un discours constituant une importante rupture en exposant toutes les vérités. « le grand mérite du Président Jacques Chirac est d’avoir reconnu ici-même, le 16 juillet 1995, cette vérité. » La mention de ces prédécesseurs (Jacques Chirac, Francois Mitterand…) et leurs positions démontre les changements opérés dans la prise en compte du génocide comme élément de notre mémoire par les autorités françaises. En effet, la mémoire

Juive du conflit, jusque dans les années 1960-1980, a peu d’écho dans l’opinion publique, ce conflit qui a longtemps été ignoré et refoulé. Cependant, François Hollande n’a pas exprimé le fait que toute la France n’a pas participé ni collaboré a ce génocide et n’a pas parlé des personnes qui ont lutté et même risqué leur vie pour sauvé ou aidé celle des Juifs. On citera notamment les actions menées par les Justes afin d’aider des Juifs durant la guerre.

Ensuite, c’est le rôle joué

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