Dm histoire Etats Unis

  DM Histoire :

        Les documents proposés dans cette étude de document traitent tous deux de la puissance étasunienne et notamment à travers le regard français. Le premier document est un extrait du livre de Charles De Gaulle intitulé « Mémoires de guerre », il est tiré du troisième tome nommé « Le Salut ». Ce livre est écrit en 1959 et raconte les évènements français de 1944 à 1946, néanmoins dans l’extrait à étudier Charles De Gaulle parle plus précisément de sa rencontre avec le Président Américain de l’époque : Harry Truman. Le second document est une huile sur toile réalisée par Daniel Authouart en 1998, elle est nommée « Manhattan colors », elle représente Times Square en plein effervescence. La problématique de notre devoir pourrait alors être : « Quel regard porte la France sur la bipolarité de la puissance américaine ? »

        D’abord, le texte de Charles De Gaulle date de 1959 mais raconte les évènements de 1945, en 1945 la France sort de la guerre, elle est profondément touchée économiquement et socialement, Charles De Gaulle est alors chef du Gouvernement provisoire. Aux Etats Unis la guerre n’est pas terminée, le pays se dote alors de l’arme nucléaire et met fin au conflit la même année en bombardant les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki. La puissance américaine à ce moment-là n’est plus à démontrer et elle devient le chef de fil du monde occidental malgré la monté d’une rivalité avec l’URSS, profilant le début de la Guerre froide. La rencontre entre le chef du Gouvernement français et le Président américain se fait à la maison blanche et ce que l’on retire du texte est une sorte d’admiration de la part de Charles De Gaulle pour la puissance des Etats Unis et leur économie. Le texte laisse transparaitre les Etats Unis comme le seul sauveur existant, leur richesse est immense, le français semble alors percevoir l’énergie et la puissance émergente de ce pays. Leur stratégie de conquête du monde à ce moment-là est le « hard power », c’est sa capacité à imposer sa volonté à d'autres corps politiques à l'aide de moyens militaires et économiques. On pourrait néanmoins se demander si Charles De Gaulle en écrivant son livre plusieurs années après le moment de la rencontre n’aurait pas accentuer son ressenti passé ayant vu ce que les Etats Unis ont accompli entre 1945 et 1959, voulant peut-être montrer qu’il avait prédit cette monté en puissance.

Ensuite, le second document montre à l’inverse le « soft power » américain, cette notion est définie comme la capacité d’influencer au travers de la diffusion de la culture ou des systèmes de pensées. La puissance géostratégique en 1998 est à son apogée, ils sont débarrassés de l’URSS depuis 1991 et leur économie est de plus en plus tertiarisée. Le pays est le « maitre du monde », ils n’ont plus besoin de montrer leur puissance militaire (hard power) et leur pouvoir économique et culturel suffit. Le peintre met en évidence ce pouvoir et semble avoir voulu rassembler chaque facette du soft power, on retrouve le quartier le plus mythique de New York : Time square. De plus l’indien et le cow boys représentent l’histoire et les films à succès de ce pays, on retrouve beaucoup de technologie avec des affiches publicitaires en arrière-plan présentant Coca Cola ou Mc Donald. Tous les stéréotypes sont réunis sur ce dessin. Les immenses tours qui encadrent ce cadre vise à rappeler que les Etats Unis sont avant tout une puissance financière mais aussi une ville en continuel mouvement, les journaux au premier plan montre leur pouvoir médiatique. C’est une nouvelle Amérique, victorieuse et influente sur les pays du monde entier, néanmoins cette fois-ci elle n’a pas besoin de la force, sa culture est suffisante pour séduire.

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