Des métropoles inégalement puissantes

III) Des métropoles inégalement puissantes

1. Les plus puissantes : les villes-monde

Quelques très grandes métropoles sont qualifiées de « ville-monde » ou villes mondiales (voir la nuance dans l’article de « Géoconfluences » distribué en classe, entre villes « globales » et villes « mondiales ») . Leur richesse est énorme ( Tokyo par exemple en 2019 produisait plus de richesse que l’Australie- voir étude de cas sur Tokyo p.38 de votre manuel).

D’autres métropoles ont un rayonnement plus limité, lié à une activité particulière (Milan, pour la mode par exemple, Bangkok, pour le tourisme, et son rôle de porte d’entrée sur toute l’Asie du Sud-Est).

D’autres, encore, sont au centre de vastes mégalopoles, comme Boston ou Osaka, où elles fonctionnent en réseau avec les autres métropoles de la mégalopole américaine ou japonaise, ce qui leur donne un rôle plus important dans l’espace  mondial.

1. Des métropoles inégalement attractives

Les villes-monde les plus puissantes ( Londres, Paris, New York, Shangaï et Singapour) au P.U.B très élevé, sont localisées dans les pays développés, ou récemment industrialisés.

Mais d’autres s’affirment comme métropoles émergentes dans les pays qui le sont aussi (Sao Paulo au Brésil, Johannesburg en Afrique du Sud).

Par contre certaines ont perdu leur rôle mondial et leur capacité d’attraction, et peuvent même devenir des espaces répulsifs comme Détroit, ville de Ford aux Etats-Unis, ou encore Leipzig, en ex-Allemagne de l’Est, et devenir des « shrinking cities»

shrinking cities : « ville en décroissance », ville marquée par un déclin démographique et économique (perte de populations et d’emplois, et hausse de la pauvreté)

1. Une compétition impitoyable (comme l’univers de J.R à Dallas…) entre elles.

Ces métropoles rivalisent pour affirmer leur puissance, et renforcer leur pouvoir d’attraction, en accueillant de grands évènements internationaux, comme les J.O.

Elles mettent au point une véritable publicité, un « marketing territorial » (logo « I love New York » par ex) ou alors, pour les métropoles plus anciennes, valorisent leur patrimoine historique ( le pont Charles à Prague, la basilique/mosquée Sainte Sophie à Istanbul...).

Donc la métropolisation concentre les hommes et les activités dans des villes de plus en plus grandes. Ces grandes métropoles fonctionnent en réseau (elles ont besoin les unes des autres pour exister) mais elles sont aussi engagées dans une compétition qui les met en concurrence.

IV) La métropolisation à différentes échelles

1. Les mégacités du futur : le règne des mégalopoles

Article de Parg Khanna :

Les grands centres urbains, de plus en plus connectés au reste de la planète, sont devenus les points névralgiques de l’économie mondiale, faisant même passer les Etats au second plan de la mondialisation.

Les villes sont le mode d’organisation sociale le plus stable et le plus durable de l’humanité, elles survivent aux empires et aux nations dont elles avaient été autrefois les joyaux. Aujourd’hui les villes sont devenues des pôles économiques et démographiques de rayonnement mondial. son poids économique, sa proximité des zones de croissance, sa stabilité politique et la séduction qu’elle exerce auprès des investisseurs étrangers. surtout le rayonnement qui compte.

D’ici à 2025, il y aura au moins quarante mégalopoles de ce genre. Les villes qui se trouvaient autrefois à des centaines de kilomètres ont désormais fusionné pour devenir d’immenses archipels urbains,

Les grandes villes connectées appartiennent tout autant au réseau mondial qu’à la géographie politique de leur pays. Aujourd’hui, les vingt villes les plus riches du monde vivent dans une sorte de circuit fermé alimenté par le capital, le talent et les services : elles accueillent plus de 75 % des plus grandes entreprises, qui en échange investissent dans l’expansion de ces villes et jouent un rôle important dans le développement des transports entre les agglomérations.

L’essor des mégalopoles des marchés émergents, en tant que pôles d’attraction des richesses et des compétences régionales, n’a pas peu contribué à déplacer les centres névralgiques de l’activité économique mondiale.

Aujourd’hui, dans le monde, il existe bien plus de villes fonctionnelles que d’Etats viables. Certes, il est très difficile, voire impossible, de démêler les interdépendances entre la grande ville et l’Etat. Dans le monde entier, les dirigeants des mégalopoles et leurs grandes entreprises créent des zones d’activité économique.

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