Coup de poignard dans le dos
Fiche : Coup de poignard dans le dos. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Gabriel L. • 17 Janvier 2019 • Fiche • 1 536 Mots (7 Pages) • 889 Vues
Le thème sur lequel nous allons nous pencher dans notre travail est celui de la légende du coup de poignard dans le dos ou Dolchstoßlegende en allemand. Ce n'est pas pour rien si le mot « légende » est employé pour décrire cet événement historique. En effet, les légendes sont par définition des Récit populaire traditionnel, plus ou moins fabuleux ou des Représentations traditionnelles de faits ou de personnages réels, déformées ou amplifiées. Ainsi toute légende se caractérise par son aspect irréel mais s'appuyant sur une base de vérité et à laquelle il est possible que certaines personnes puissent croire. Or il nous faut maintenant voir si ce terme est bien adapté au sujet que nous allons traiter. Déjà, commençons par recontextualiser la chose. En 1919, lors de la signature du traité de Versailles, l'Empire allemand est dissout et devient la République de Weimar. Or, de nombreux allemands se sont senti humilié par ces sanctions et n'arrivent pas à concevoir que leur armée, qui était pourtant si sûre de l'emporter au début de la guerre puisse avoir échouer toute seule. Ainsi, une théorie commence à se répandre au sein de la population prônant que si l'armée Allemande a échoué ce n'est pas parce qu'elle a été vaincue par ses adversaires, mais bien parce qu'elle a été trahie par les siens. C'est cette idée de trahison menée par d' « anciens alliés » qui amènera à la métaphore du coup de poignard dans le dos. En d'autres terme,
La légende du coup de poignard dans le dos est une tentative de disculper l'armée allemande de la défaite de 1918, en attribuant la responsabilité aux dirigeants de la République de Weimar qu'ils jugent coupables d'avoir renoncé trop tôt aux Alliés, à la population civile à l'arrière du front, aux Juifs, aux milieux de gauche et aux révolutionnaires de novembre 1918.
Mais ce coup de poignard dans le dos est-il une simple légende ou est-il un moyen de propagande ?
Nous verrons dans un premier temps que si l'on peut qualifier ce mythe de légende dans un premier temps, nous remarquerons par la suite qu'elle est devenu purement et simplement un moyen de propagande contribuant à l'essor des nationalistes.
Tout d'abord, nous pouvons voir ce mythe comme une excuse, un moyen de dédouaner l'armée allemande avant tout. Il ne suffit pour nous en rendre compte que de remonter à son origine, c'est-à-dire au retrait volontaire et ordonné de La Deutsches Heer, les troupes du Reich. C'est ce qui donna l'impression aux Allemands que les soldats regagnaient leur foyers contraints non pas par la situation militaire et la perspective d'une défaite totale, mais par une décision politique. D'ailleurs, même après la défaite, la presse allemande comme par exemple la Kölnische Zeitung publia « le retour des héros invaincus » accompagné par le président de la République de Weimar Friedrich Ebert qui leur assura que « Aucun ennemi n'a pu vous vaincre ».
Et bien que la situation en Allemagne n'était en réalité plus tenable que ce soit sur le plan interne avec le blocus maritime qu'ils subissait ou sur le plan militaire avec une succession de défaites et une infériorité numérique et matérielle évidente, la population garda tout de même l'impression que la guerre allait être gagnée et ne pu comprendre pourquoi les soldats rentraient.
Et cet état d'incompréhension de la population fut amplifié par le remplacement de l'empire allemand par la République de Weimar qui sépara les pouvoirs civils et militaires. L'armée serait à présent subordonnée au pouvoir civil et à des personnalités élues au suffrage universel ce qui est incompatible avec l'armée impériale telle que Guillaume II et ses prédécesseurs l'avaient formée.
Ces changements brutaux poussent les civils et militaires allemands à considérer la défaites de 14-18 comme une défaite politique et non comme une défaite militaire en accusant ainsi leur dirigeants d'être responsable de leur échec. Ils leur reprochent d'avoir cédé trop facilement aux alliés. Déjà en faisant évacuer les tranchées alors que les soldats souhaitaient selon eux continuer les combats. Mais aussi pour avoir accepté l'humiliation du traîté de Versailles sans émettre de Résistance. Ainsi, les Allemands voient cela comme une trahison du pouvoir, ce qui prouve bien qu'avant d'être quoi que ce soit la théorie du coup de poignard dans le dos, c'est d'abord un coup en traître infligé par les politiques à l'armée allemande et donc un moyen de disculper cette dernière de la défaite. Et ce qu'il convient de préciser pour expliquer comment cette légende a pu si bien se répandre au sein du peuple, c'est que cette théorie fut reprise par le haut-commandement de l'armée allemande.
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