Composition d'histoire Terminale ES
Cours : Composition d'histoire Terminale ES. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sdv111 • 17 Novembre 2019 • Cours • 3 327 Mots (14 Pages) • 628 Vues
COMPOSITION D’HISTOIRE N°4 : PUISSANCES ET TENSIONS DANS LE MONDE DE 1918 A NOS JOURS → LES CHEMINS DE LA PUISSANCE : LES EU ET LE MONDE DE 1918 A NOS JOURS.
En 1941, Henri Luce, journaliste américain du magazine « Life », publie un éditorial dans lequel il se prononce en faveur d’une intervention des EU dans la seconde guerre mondiale. Selon lui, le XXème siècle serait alors le siècle américain.
En effet, le XXème est marqué par la toute-puissance américaine qui a régnée sur le monde aux lendemains de la seconde guerre mondiale.
A l’aube du deuxième conflit mondial, les EU sont encore isolationnistes bien qu’ils soient devenus une grande puissance éco-commerciale : ils n’exercent pas de leadership sur la scène politique internationale. Leur puissance est incomplète.
La première guerre mondiale a constitué une sortie ponctuelle de cet isolationnisme.
La fin de l’année 1941 représente une rupture ; c’est la fin définitive de l’isolationnisme, les EU interviennent politiquement et vont asseoir leur domination mondiale en écrasant une à une les puissances de l’Axe, ce qui va leur permettre, par la suite, d’imposer au monde un nouvel ordre mondial à leur profit.
Pour autant, les autres puissances tendent à refouler la domination américaine durant la guerre froide ; cela va entrainer une bipolarisation de la planète. Les EU vont donc mettre en place des stratégies pour atteindre une hégémonie mondiale : ils se constituent un réseau d’alliés, ils vont renforcer leur puissance militaire et intervenir sur les théâtres d’opérations extérieures, ils vont signer des accords internationaux, ils vont diffuser leur soft power, ils vont renforcer leur puissance sportive, spatiale, technologique, … . Cela va conduire à forger la superpuissance américaine qui va progressivement faire imploser la superpuissance communiste concurrente dans la fin des années 1980. Au début des années 1990, les EU sont donc la seule hyperpuissance mondiale.
Mais les stratégies mises en place pour dominer le monde vont bientôt se retourner contre eux : les délocalisations ont favorisé l’avènement de la puissance chinoise qui leur fait concurrence, leur soutien à Saddam Hussein est un échec cuisant, leur soutien aux organisations terroristes islamistes internationales se retournent contre eux avec les guerres et les attentats.
Aujourd’hui, les EU sont une grande puissance, mais leurs errances passées ont conduits à l’apogée de nouveaux foyers de puissance concurrents. Nous sommes donc au cœur d’un monde multipolaire.
Nous allons donc démontrer, au fil de cette étude, que c’est en sortant définitivement de leur isolationnisme traditionnel, en 1941, que les EU sont devenus une superpuissance dont la volonté de domination se heurte néanmoins à des contestations.
Tout d’abord, nous verrons que de 1918 à 1941, la puissance économique américaine est freinée par son isolationnisme : de la tentation d’un leadership mondial au frein de l’opinion publique, sans oublier d’évoquer la parenthèse qu’a constituée la première guerre mondiale, nous décortiquerons les positions ambigus des EU à cette époque.
Ensuite, nous montrerons que de 1945 à 1991, la superpuissance américaine, définitivement débarrassée de son isolationnisme, n’a cessé d’asseoir sa domination durant la guerre froide : de la volonté de domination à l’avènement de l’hyperpuissance, sans oublier d’évoquer les différentes étapes de cette progression, nous mettrons en exergue les stratégies et les actions américaines de cette époque.
Enfin, nous verrons que de 1991 à nos jours, les stratégies de l’hyperpuissance sont confrontées à un monde qui devient progressivement multipolaire : d’une apparente domination à une concurrence évidente, sans oublier d’évoquer les grandes problématiques de ce XXIème siècle, nous lèverons le voile sur les nouveaux défis des EU dans le monde actuel.
En 1918, les EU, portés par la seconde révolution industrielle et ses inventions automobiles et pétrolières, deviennent la première puissance éco-commerciale du monde.
Malgré tout, les américains, portés par une doctrine isolationniste, n’interviennent politiquement. Descendants des colons britanniques européens dont ils se sont émancipés, ils ne souhaitent pas suivre les errances de ces derniers.
Néanmoins, la première guerre mondiale a constitué une parenthèse dans cette réclusion politique : en effet, le président Wilson a compris les enjeux d’une sortie de l’isolationnisme pour assouvir une hégémonie mondiale. A la fin de la première guerre mondiale il publie donc « Les 14 points du président Wilson » dans lequel il prône l’interventionnisme et le souhait d’un nouvel ordre mondial dans le but de rebattre les cartes favorablement aux EU. Mais Wilson trouve de nombreux opposants en Europe et au sein de son pays : les EU n’entreront pas dans la Société Des Nations qu’il a voulu et ils n’interviendront pas dans le traité de Versailles. L’échec est total pour Wilson, désapprouvé par son peuple : il ne sera pas réélu et les américains vont se tourner vers les républicains isolationnistes jusqu’en 1933. Les présidents successifs vont alors mettre en œuvre des lois favorisant cet isolationnisme : en 1921 et 1924, des quotas d’immigrations sont votés. Ils diffusent cependant leur soft power dans le monde et aident malgré tous les pays ruinés par la crise de 1929 afin qu’ils redeviennent des partenaires commerciaux : ils interviennent dans le traité de Versailles pour faire baisser la dette de l’Allemagne. Les EU, à cette période pratiquent donc un isolationnisme ambigu.
En 1929, la crise renforce encore l’isolationnisme américain. C’est alors que Franklin Roosevelt, démocrate et interventionniste est élu en 1933. Il redresse l’économie américaine grâce à son « New Deal » ce qui lui confère une grande popularité dont il va jouer pour retourner l’opinion.
Dans les années 1930 l’inefficacité de la SDN à contrer la montée des forces de l’Axe donne de l’espoir à Roosevelt il tente sans succès d’intervenir en 1937 et 1938 lorsque l’Italie et L’Allemagne envahissent l’Ethiopie et l’Autriche. Le président américain met en place une vaste propagande interventionniste : par des discours et un intense battage médiatique, il change progressivement l’opinion publique en instaurant un climat de peur et de méfiance face aux régimes totalitaristes.
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