Comment la fausse information circule sur twitter ?

Anis Atia

Yacine Hachemi

La fabrique des rumeurs numériques. Comment la fausse information circule sur twitter ? - Fiche de lecture

Bien souvent, les informations qui nous sont servies sur les médias en général nous poussent à s’interroger sur la véracité de leurs contenus. Sur cette revue du portail internet « cairn.info », nous nous intéresserons davantage à la circulation de fausses informations et de rumeurs numériques. L’un des deux auteurs de l’article, Camille Alloing, est maître de conférences en sciences de l’information à l’IAE de l’Université de Poitiers, et par la même occasion cherccheur au CEREGE de celui-ci. D’une autre part, le deuxième et dernier auteur  Nicolas Vanderbiest est assistant et doctorant à l’Université Catholique de Louvain. Ces deux personnes personnes ont déjà pu expérimenter plusieurs sujets principalement reliés à Internet et les réseaux sociaux, et sont entre autre à l’origine du blog « Reputatio Lab » qui rassemble plus de 400 crises ayant eu lieu sur les réseaux sociau. Il existe aussi des articles comme « La réputation pour questionner l’autorité : vers une autorité réputationnelle ? »  ou bien « Les signaux faibles : du mythe à la mystification » qui sont davantage centrés sur d’autres sujets et faits essentiellement par Camille Alloing. Cet ouvrage étudie particulièrement les fausses informations sur le réseau social Twitter et nous allons donc nous concentrer sur plusieurs exemples de publications qui ont pu engendrer des conséquences et effets, touchants un grand nombre de personnes ainsi que les explications de ces faits amenées par des chiffres.

Les rumeurs et les fausses informations sont tout d’abord créées à partir d’un fait réel et se manifestent très souvent lors de situations d’urgence, c’est à dire après un évènement qui touche un regroupement de personnes et qui nécessite une réaction de leurs part. Les auteurs expliquent que les rumeurs sont utilisées par ailleurs dans des cas d’attentats, comme ceux du marathon de Boston en 2013 ou bien celui du 14 juillet 2016 à Nice plus récemment, de séisme, de tremblement de terre et autres catastrophes naturelles. La fausse information est créée de manière à ce que son mécanisme soit spécifiquement lié à la transmission de renseignements en tout genre. Néanmoins, il est quelque peu modifié pour qu’il soit vraisemblable. L’omission permet par exemple à la rumeur de paraître plausible, or il manque une partie du message d’origine ce qui peut impacter considérablement l’aspect principal et le but de l’information. On peut aussi observer des méthodes plus classiques comme l’intensification du message qui n’est pas nécessaire à la base de l’information ou bien la généralisation de certains aspects qui peuvent étendre le prédicat à une classe plus large. Ces techniques font partie intégrante de la fabrique des rumeurs puisqu’elles ne sont pas forcément remarquables dans une publication de moins de 280 caractères.

En revanche, la rumeur n’est pas qu’une question de circulation ou de production de fausse information. Il y a en effet un facteur provenant directement de l’individu qui lit la rumeur, il serait davantage disposé à privilégier son opinion au dépit de la véracité de l’information. Cela permet en quelque sorte de distinguer un groupe d’un autre, mais aussi de différencier le groupe social sujet à cette rumeur en fonction de l’acceptation et du partage de celle-ci. Tout cela dépend des interactions des individus et des mécanismes, cités préalablement, utilisés. Sur une étude réalisé dans une période d’urgence, les auteurs ont comptabiliser un nombre important de publications sur Twitter traitant d’une prise d’otage à « Hotel Méridien » à Nice et suite à un tri incluant les mécanismes subtiles déjà évoqués et l’étude des profils ayant produit des fausses informations liés à cet évènement, la quantité de publications s’est considérablement réduite, ainsi il ne restait que des publications déclaratif sans sources.

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