Centre Pompidou de Metz
Étude de cas : Centre Pompidou de Metz. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nd2000 • 25 Février 2017 • Étude de cas • 764 Mots (4 Pages) • 1 394 Vues
Etude de documents -
L’exemple du Centre Metz Pompidou :
En 1947, Jean-François GRAVIER publie son livre, Paris et le désert français, qui dénonce les grands déséquilibres du territoire métropolitain, l’excès de centralisation et la dominance de Paris par rapport aux autres métropoles. Depuis, l’aménagement du territoire français constitue une préoccupation majeure et des politiques de décentralisation et de modernisation sont mises en places dans le but de redynamiser les territoires de proximité. C’est-à-dire les territoires du quotidiens, où le citoyen vit, travaille et pratique des loisirs. Notre étude de cas concerne le Centre Pompidou de Metz (CPM), ouvert au public en mai 2010. Dans ce cadre, trois documents sont soumis à notre étude. Le premier représente la localisation de Metz dans sa région et du CPM dans son agglomération. Le second correspond à des extraits d’un article du journal Nord Eclair traitant de la justification et des objectifs du CPM. Enfin, le dernier, est le diagramme de répartition du financement du projet.
Afin de montrer en quoi le CPM est un exemple d’aménagement de proximité, nous indiquerons d’abord les différents acteurs de ce projet puis nous expliquerons les impacts ressentis sur le territoire.
En 2003, le premier projet de décentralisation d’un établissement public culturel français est officiellement lancé. Ainsi de multiples acteurs prennent en charge la mise en forme du CPM. D’après le document 3, on constate que la plus grande contribution est celle des acteurs traditionnels. En effet l’Etat (premier acteur), finance 6% du projet, par l’intermédiaire de la délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale (DATAR), fondé en 1963, qui valide, surveille et finance une partie du projet (4 millions €). En second lieu, viennent les collectivités territoriales, qui constituent les acteurs locaux ; à qui l’on a délégué les compétences de réaménagement depuis les lois de décentralisation de 1982 initiées par Gaston Defferre (ancien ministre de l’intérieur) ; on retrouve la région lorraine (acteur 2) et le département Moselle (acteur 3) qui prennent en charge 14.5% du projet chacun soit au total 20 millions €. Ensuite, on note la participation de la communauté d’agglomération de Metz (acteur 4) dirigés par Jean-Marie Rausch qui subventionne 68.5% du projet (43.3 millions €) afin de donner une nouvel image a cette ville (document 2). Il est à préciser que la somme déboursée par les collectivités territoriales inclue la contribution des acteurs privés tel que le groupe Wendel, un mécène (acteur 5), qui met à disposition le montant de 1.5 millions d’euro. Enfin, à travers le fonds européen de développement économique régional (FEDER) l’Union Européenne (acteur 6) verse la somme de 2 millions € (2.5% du coût total) pour la mise en œuvre de ce projet et ce dans le but de réduire les disparités spatiales entre les différents territoires.
Grâce à ces acteurs, le CPM a pu voir le jour et son impact a été extrêmement positif sur la région. En effet, cet établissement connait un succès inouï lié d’une part, à la position stratégique de la ville de Metz, qui bénéficie d’une grande proximité avec la capitale, l'Allemagne, le Luxembourg et la Belgique et d’autre part par sa situation dans son agglomération qui facilite son attractivité grâce aux infrastructures d’accessibilités avoisinantes (gare SNCF, routes nationales et départementales aux alentours) ainsi que la proximité avec les principaux monuments de Metz tel que la cathédrale Saint-Etienne, l’Hôtel de ville, le palais omnisport et les places d’armes et de Saint-Louis (document 1). Le CPM, perçu comme élément fondateur du nouveau quartier de l’Amphithéâtre, permet la requalification de la ville de Metz et lui confère un « naming » culturel. Cette nouvelle image favorise la multiplication des visiteurs. D’ailleurs les premières projections tournent autour de 200 000 à 400 000 visites par an, ce qui implique l’augmentation d’un taux oscillant entre 40% et 80% par rapport à 2006 et ainsi un développement exceptionnelle du tourisme et par conséquent du secteur tertiaire. Dans un contexte de crise, ceci favorisera la relance économique et, d’après Jean-Marie Rausch et Dominique Gros, attirera les cadres supérieurs et les grandes entreprises créatrices d’emplois à Metz. Ce qui inscrira le territoire dans une logique de compétitivité.
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