CRPE Dossier Géo

1. Introduction

Lorsque j’ai fait le choix de ce dossier de mise en situation professionnelle, mon premier choix a été le cycle un, plus particulièrement l’espace en maternelle, qui appartient à la partie « Explorer le monde » des programmes relatif à l’école maternelle de 2015. Cette partie se décline en trois thèmes principaux : « Faire l’expérience de l’espace », « Représenter l’espace » et « découvrir différents milieux ». Pour ma part, j’ai décidé d’axer mon travail sur les deux premiers thèmes, que je trouve extrêmement liés, ce qui explique pourquoi je vais les traiter conjointement. Pour commencer mon dossier, je vais poser les bases scientifiques, que ce soit en matière de géographie ou du développement de l’enfant, qui est très important lorsqu’on traite du cycle un. Puis, une deuxième partie plus centrée sur la didactique servira à développer une séquence d’apprentissage, ainsi qu’une séance plus en détail.

1. Première partie : les fondements scientifiques

1. Qu’est que la géographie ? Son importance dans l’enseignement ?

1. Petite définition de la géographie

Jacques Lévy et Michel Lussault nous donne cette définition : « La géographie est la science de l’espace des sociétés », et cette définition est celle qui décrit la géographie telle que nous la connaissons actuellement. La géographie est une science sociale, elle étudie les hommes, comment ces hommes influencent leur espace, leurs lieux de vie. L’enseignement que l’école fait de la géographie a également changé, des départements à apprendre par cœur, nous essayons d’inculquer aux élèves comment l’homme habite son environnement, sa ville, son village, son quartier, ce qui compose son environnement, pourquoi…. La dimension humaine est devenue plus importante que celle de l’environnement seul.

1. La géographie dans les programmes

        Nous pouvons voir dans les programmes de l’école maternelle mis en place en 2015 que l’enseignement de l’espace s’articule autour de trois points :

Faire l’expérience de l’espace :

        Ce point reprend ce qui en est de l’acquisition des connaissances liées aux déplacements dans l’espace, aux repères spatiaux que les élèves mettent en place avec l’utilisation du langage et de leur corps. Pour appuyer cette idée, nous pouvons nous pencher sur les travaux du géographe Michel Lussault, qui était président du conseil des programmes lors que ceux-ci ont été établis. Dans un entretien réalisé par Régis Guyon en septembre 2017, Lussault dit « on passe de l’expérience aux compétences engrangées à travers l’idée que l’action, c’est-à-dire l’interaction individu/environnement, peut aussi être pensée comme un processus –apprentissage informel, apprentissage formel, les deux mélangés. » Il est facile d’exprimer ceci :

Oui d’accord on peut aussi renforcer cela au plan théorique à partir, par exemple, des définitions de Michel Lussault de l'expérience spatiale (le géographe Michel Lussault était président du conseil national des programmes quand ces programmes ont été rédigés, ce qui fait que sa conception de l’expérience de l’espace est la source d’inspiration de ces programmes. J’ai repris cela dans une petite note dans le dossier des Cahiers pédagogiques n°559, l’aventure géographique, paru en février 2020.

Représenter l’espace :

        L’enseignant apprend aux élèves à expliquer leurs déplacements en utilisant différentes représentations (photographies, maquettes, plans, dessins…), mais aussi par l’acte oral. Il s’agit ici de faire un lien entre les déplacements et la représentation de ces déplacements, ce qui constitue une introduction à la représentation en trois dimensions et au codage plus complexe qu’ils verront dans les années suivantes, en utilisant la représentation plane et le codage par fléchage par exemple.

Découvrir différents milieux :

        Ici, on reprend tout ce qui constitue l’observation de milieux proches des élèves, jusqu’à des milieux moins familiers. On y observe des paysages, mais aussi des constructions humaines, comme des maisons ou des bâtiments divers et variés. On apprend aussi aux élèves à se questionner, à chercher des informations, mais aussi à prendre conscience qu’on ne vit pas partout de la même façon et que notre attitude peut pourtant influencer celle d’autres personnes. On apprend aux élèves à adopter une attitude responsable, on favorise l’envie de découvrir de nouvelles cultures et à s’ouvrir à la diversité du monde.

        Les attendus de fin de cycle pour le cycle un sont les suivants :

• Situer des objets par rapport à soi, entre eux, par rapport à des objets repères. - Se situer par rapport à d’autres, par rapport à des objets repères.
• Dans un environnement bien connu, réaliser un trajet, un parcours à partir de sa représentation (dessin ou codage).
• Élaborer des premiers essais de représentation plane, communicables (construction d’un code commun).
• Utiliser des marqueurs spatiaux adaptés (devant, derrière, droite, gauche, dessus, dessous…) dans des récits, descriptions ou explications.

1. Le développement de l’enfant par rapport à la notion d’espace

Piaget, Terrier & Vandenweghe-Bauden, Brousseau.

        Pour cette partie, je me suis concentrée sur trois travaux qui traitent de la construction de l’espace chez l’enfant, afin de pouvoir en avoir un aperçu le plus complet possible. Le premier est celui de Jean Piaget, psychologue, qui traite de ce sujet dans son ouvrage La représentation de l’espace chez l’enfant. J’ai décidé de mettre en parallèle ces travaux avec ceux de Didier Terrier et Marie-Dominique Vandenweghe-Bauden. Le troisième écrit que j’ai utilisé est celui de Guy Brosseau, mathématicien. Brosseau écrit que « tout individu développe des modèles différents en fonction de la taille de l’espace avec lequel il est en interaction »

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