Benito Mussolini, Italie

Benito Mussolini, Italie

Il sera considéré comme un maître par Hitler, Churchill le qualifiera de « plus grand législateur vivant », tandis que le Pape l’appellera « l’homme de la Providence ». Adulé par son peuple et ses pairs, Mussolini a pris le pouvoir par la force, car il rêvait de restaurer le faste de l’Empire romain et de faire de l’Italie une nation crainte et respectée. Ses politiques amenèrent toutefois le pays vers l’horreur de la Seconde Guerre mondiale.

Adolph Hitler, Allemagne

Hitler, l’un des êtres les plus ignobles de tous les temps, a réalisé son rêve totalitaire en prenant le contrôle de l’Allemagne le 30 janvier 1933. Fan absolu de Mussolini, il ambitionnait d’avoir sa propre « marche sur Rome » qui le fasse accéder au pouvoir par la force. Sa primauté est symbolisée par la devise du régime « ein Volk, ein Reich, ein Führer » — « un peuple, un empire, un chef » — dans laquelle le titre du dictateur a pris la place du dieu dans l’ancienne devise du parti : « un peuple, un empire, un dieu ».

Joseph Staline, Union soviétique

Après la mort de Lénine en 1924, Joseph Staline est devenu le chef de l’Union soviétique, car il rêvait d’instaurer une économie communiste à la grandeur du pays. Programmes gouvernementaux, nationalisation extrême, propagande et police politique, son idéologie et son totalitarisme ont conduit à une famine responsable de la mort de plus de dix millions de personnes.

Nicolae Ceausescu, Roumanie

Les ambitions de grandeur de ce dictateur ont conduit son pays vers une banqueroute totale. En pratique, Ceausescu rêvait de réduire les inégalités entre la ville et la campagne et d’arriver à un socialisme développé, mais dans les faits, il tentait par tous les moyens de contrôler la population. À Bucarest, environ un cinquième de la ville est rasé et des bâtiments historiques disparaissent pour laisser place aux ambitions du dictateur. Autre exemple, dans les librairies, seuls les ouvrages de Ceausescu sont en vente

Vladimir Lénine, Russie soviétique

Séduit par le marxisme, Lénine a établi les bases de l’idéologie léniniste au début du 20e siècle. Son but ultime de société socialiste ne pouvait s’établir, selon lui, que par un parti politique révolutionnaire. Son ascension au pouvoir donnera naissance, en Russie soviétique, au premier régime communiste de l’Histoire. Son ambition était d’étendre la révolution au reste du monde, et c’est pour y arriver qu’il fondera, en 1919, l’Internationale communiste.

Mobutu Sese Seko, Zaïre

Président de la République du Zaïre de 1965 à 1997, ce dictateur aux idées de grandeur se prend littéralement pour une divinité. Il oblige à ce que tous les bulletins télévisés de soirée débutent avec une scène de lui descendant du paradis. Il s’autoproclame aussi comme étant « le plus grand des guerriers ». Son objectif est simple : conserver le pouvoir le plus longtemps possible, et ce, peu importe les moyens pour y parvenir.

Idi Amin Dada, Ouganda

Celui qui a laissé l’image d’un dictateur extrêmement violent, excentrique et caricatural avait comme objectif de créer un État africain vraiment noir en Ouganda. Pour y arriver, il expulsera des milliers d’Asiatiques du pays — principalement des Indo-Pakistanais — dans les années 1970, puis s’attaquera à tous ceux qui pouvaient s’opposer au régime. Il sera notamment soutenu par la Libye du général Kadhafi dans cette obsession sanglante.

Mouammar Kadhafi, Libye

Dictateur excentrique et controversé, Kadhafi a une insatiable soif de pouvoir. Au début de son règne, il est animé par le désir de lier les « nations arabe et africaine » afin d’effacer toute trace de la domination occidentale post-colonisation. Pour y arriver, il nationalisera de nombreuses entreprises et reprendra des milliers d’hectares de terres aux anciens colons italiens. Il entretiendra aussi un fort culte de la personnalité jusqu’à sa mort en 2011.

Bashar el-Assad, Syrie

Celui qui a entraîné son pays dans l’un des pires conflits modernes avait, à l’origine, très peu d’intérêt pour la politique. Il a réalisé sa résidence en ophtalmologie à Londres, où il a découvert la liberté, l’accès à Internet et la technologie. C’est à cause de la mort de son frère aîné dans un accident de voiture qu’il est contraint de rentrer à Damas auprès de son père. En fait, son rêve initial était de devenir un grand scientifique.

François « Papa Doc » Duvalier, Haïti

Dictateur de 1957 à 1971, Duvalier entretiendra le culte de sa personnalité, lui qui se voyait comme une divinité avec des pouvoirs scientifiques. Militant pour la cause noire, son discours populiste « pronégritude » le portera au pouvoir. Il a atteint son rêve ultime d’être président d’Haïti à vie. En cours de règne, il réécrira la Constitution, modifiera le drapeau haïtien, imposera l’affichage de son portrait dans les rues et les bâtiments publics, tout en contrôlant les institutions religieuses. Son fils surnommé « Bébé Doc » lui succédera à sa mort.

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