Élévation
Commentaire de texte : Élévation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sifa • 28 Février 2019 • Commentaire de texte • 861 Mots (4 Pages) • 600 Vues
Commentaire élévation
Au cours du XIXe siècle, le mouvement du romantisme est très présenté dans la poésie. Comme on peut le voir dans le poème Elévation par Charles Baudelaire en 1861. Il est le troisième poème de la section « Spleen et idéale » du recueil Les fleurs du Mal. Baudelaire décrit un esprit prenant son envole comme un oiseau dans les cieux avec habileté et plaisir. Il donne ainsi une représentation non seulement de ce qu’il appelle l’Idéal mais aussi de ce qu’il appelle le Spleen. Dans un premier temps nous montrerons la présence de l’Idéal dans le poème puis la présence du Spleen et de l’opposition entre son Idéal et le Spleen. En quoi l’Idéal se distingue-t-il du Spleen dans ce poème ?
Le poète nous montre son désir d’élévation comme on peut le voir avec l’utilisation du champ lexical de l'au-delà, de l'élévation : « par-delà » (v.3), « au-dessus des étangs » (v.1), « les confins des sphères étoilées » (v.4). On distingue ainsi un mouvement ascendant, l'auteur s'évade du monde terrestre par élévation. D’autre part, on distingue un second champ lexical, celui de l'envole (« envole-toi » v.9, « essor » v.18 « plane » v.19). L'auteur semble vouloir rechercher un sentiment de liberté, de paix et de bonheur en s'évadant de la terre et de la société.
Baudelaire expose plusieurs termes liés à la purification tels que : « purifier » v.10, « pure » v.11, « limpide » v.12, « volupté » v.8, « clair » v.12 et cherche à montrer que son monde est idéal.
L'auteur semble nager dans un idéal, avec un sentiment de bonheur bien distinct : « tu sillonnes gaiement » v.7, « indicible et male volupté » v.8.
Enfin, on observe le champ lexical en référence au ciel « étoilée », « lumineux », « Soleil » montrant que son monde est lumineux, sans malheur et est d’une beauté comparable aux astres céleste.
Après avoir exprimé l'idéal, le bonheur et le bien-être, le poète se tourne vers le Spleen. Le champ lexical de l'impureté mais surtout du dégoût sont à remarquer : « miasme » v.9, « morbide » v.9, et montre ainsi par l’emploie de cet euphémisme que le monde terrestre est un monde en décomposition, il montre ainsi son envie de quitter cette société et s’échapper des contraintes terrestres : « envole-toi bien de ces miasmes morbides » v. 9. D'autre part, l'expression de la tristesse et de l’envie de quitter ce monde sont exprimées : « ennuis et vastes chagrins » v.13, « poids » v.14 il nous montre son envie de quitter la vie qu’il trouve triste et ennuyeuse.
La tristesse et le regret conduisent l'auteur à un échec. La disparition de la seconde personne caractérise cette situation, et l'apparition d'impératifs (« Envole-toi » v.9, « va te purifier » v.10 « et bois » v.11) montre bien que pour s'évader et se sortir de cette détresse, l'auteur n'a que peu de possibilités. La phrase « Heureux celui qui peut » : montre que l'élévation semble impossible, du moins pour l'auteur, il reste prisonnier de la société, de son chagrin.
On trouve dans le poème élévation une opposition entre le Spleen et l’Idéal. Cette opposition est d’ordre spatiale dans la première strophe en effet, il commence à parler du monde terrestre : « Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées, des montagnes, des bois, des nuages, des mers » ce monde est changeant et constamment soumis à la corruption, à l’évolution et l’altération ce monde est opposé au cosmos : « Par-delà le soleil, par-delà les éthers par-delà les confins des sphères étoilées ». Le poète fait donc une opposition entre le monde terrestre soumis à la corruption et le cosmos qui est le monde parfait des astres, immuable. Le poète associe donc l’Idéal au cosmos et le Spleen au monde terrestre.
...