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Zadig de Voltaire, chapitre V

Commentaire de texte : Zadig de Voltaire, chapitre V. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Octobre 2016  •  Commentaire de texte  •  1 450 Mots (6 Pages)  •  5 398 Vues

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Zadig – CHAPITRE V

Voltaire né en 1694 et mort en 1778, est un écrivain français du XVIII° siècle, aussi appelé siècle des Lumières. Auteurs de tragédies, il est cependant resté célèbre pour ses œuvres philosophiques, et notamment ses contes, dans lesquelles il défend ses idée politiques et religieuses. Paru en 1748, Zadig ou la destinée fait partie des premiers contes philosophiques de Voltaire. Un conte philosophique peut se définir comme un récit invraisemblables et merveilleux qui intègre une recherche de la vérité par l'exercice de la raison. Dans Zadig il aborde des thèmes variés comme dans le chapitre 5 la critique de la justice et du pouvoir royal.

En effet dans ce chapitre, Voltaire nous présente une cérémonie extraordinaire destinée à mettre en valeur l'homme le plus généreux que la terre connaisse. La cérémonie de remise des prix sera volontairement interrompue par un roi qui ne cherche qu'à asseoir son autorité et qui se sert de Zadig pour y parvenir. En examinant les particularités de ce texte, nous nous demanderons comment Voltaire exprime une critique efficace du pouvoir monarchique. Dans un premier temps, nous examinerons le fonctionnement et la structure du conte oriental qui sert de décor et d'ornement à la satire voltairienne. Puis nous nous pencherons sur les critiques du pouvir royal contenues dans cet extrait.

I – Un conte oriental ?

Ce texte, comme tout conte philosophique, présente des éléments d'exotismes et des éléments du conte traditionnel mais dont le lecteur averti doit comprendre les sous-entendus.

A - Le cadre spatio-temporel du conte.

Tout d'abord, les indications géographiques : « Babylones » ligne 2 ; « Hyrcanie » répété aux lignes 22 et 23 ; « Asie » ligne 45, accompagné des mots « mages » et « satrapes » présent tout le long du texte mais aussi le prénom du héros « Zadig » nous place dans un univers exotique, proche de celui des Mille et une nuit. L'imprécision de toute date et les formules « Le temps arriva » à la ligne une ou « C'était la coutume » à la ligne 2, ne sont pas sans rappeler le fameux « Il était une fois... » des contes de Perrault. Le lecteur est donc sans repère temporel, impression renforcé par les nombreux imparfait comme « célébrait » ; « revenait » et « c'était » dès la première ligne. Enfin il y a la présence du « roi », personnage type du conte. Le cadre spatio-temporel de ce conte est donc bien celui d'un conte traditionnel dans lequel pointe des touches d'exotismes.

B – Personnages qui sont loin d'être aussi fictif que ceux du conte.

Cependant la visée polémique du conte philosophique entraîne un détournement des personnages qui sont loin d'être aussi fictif que ceux du conte. Le « roi » autoritaire ne rentre pas dans le cadre exotiques dressé qui appellerait plutôt la présence d'un sultan. Le lecteur doit comprendre qu'il a en fait à faire à une critique des sociétés occidentales et non pas orientale. De ce fait les courtisans ressemblent étrangement à ceux de la cour de Louis XV. Les juges eux sont montrés serviles, comme c'était le cas des juges français devant le pouvoir absolu. Enfin le héros a une place très réduite dans ce chapitre. Il est très effacé. Il est certes très prudent mais pas très actif.

C – L'action multiple ou unique ?

Alors que les contes traditionnels sont souvent caractérisés par un schéma actanciel des plus simple, ce n'est pas le cas de cet épisode de Zadig. Les péripéties ne semblent pas s'enchaîner de manières logiques: les exemples des généreux ne sont pas reliés à l'acte de Zadig qui est très différent. La trame du conte ne semble suivre aucune logique : alors que les juges s'apprêtent à désigner le plus généreux entre les personnes du juge, de l'amant et du soldat, le roi suspend lui-même la cérémonie pour indiquer, dans un coup de théâtre, que c'est Zadig le plus généreux. Pourtant, celui-ci avait été auparavant éliminé par le satrape en charge du concours. « Il ne parla point de la grandeur d'âme avec laquelle Zadig avait rendu toute sa fortune à l'envieux : ce n'était pas une action qui méritât de disputer le prix » comme l'indique les lignes 12, 13 et 14.

La désignation d'un généreux, dans un cadre exotique, se fait donc en deux temps. Cette rupture, qui n'appartient pas au conte traditionnel, nous indique une manipulation faite par l'auteur lui-même et indique ses intentions satirique.

II – Une satire de la cour et de l'exercice du pouvoir royal.

Derrière l'histoire

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