Zadig, Voltaire

En vous appuyant sur Zadig, montrez l’efficacité du conte philosophique pour instruire le lecteur tout en le divertissant. Votre texte sera organisé et vous citerez des exemples précis tiré du livre.

I. Zadig est un conte divertissant

1) Parodie/ironie

2) Voyage : conte oriental

II. Voltaire cherche à instruire le lecteur

2) réflexion sur l’existence

3) critique des institutions

Au début du XVIIIème siècle, l’Orient fait parler de lui notamment grâce à la traduction du conte des « Mille et Une Nuits » qui va passionner de nombreux lecteurs. De nombreux écrivains, tel que Montesquieu et Voltaire, vont suivre cette mode en écrivant un conte oriental dans le but d’instruire le lecteur tout en le divertissant comme l’avait fait Jean de La Fontaine dans ses fables. C’est le cas de Zadig, l’œuvre de Voltaire écrite en 1747. À partir de ce conte intégral nous étudierons d’abord pourquoi Zadig est un conte divertissant puis nous verrons comment Voltaire cherche à instruire le lecteur.

Dans son œuvre, Voltaire cherche à amuser le lecteur en utilisant un ton bien souvent ironique ainsi que de nombreuses hyperboles. En effet, en prenant le chapitre huit comme exemple, nous pouvons relever des hyperboles comme « on venait à cette solennité des extrémités de la Terre » ou encore « ce prix inestimable ». On retrouve aussi le procédé de l’ironie dans la phrase « je demandais à Zadig ce qu’il en pensait, et il osa en dire du bien » mais aussi dans la situation elle-même puisque le roi décerne un prix à la personne qu’il juge la plus généreuse, pourtant, un geste de générosité n’est pas censé être récompensé.

Mais Voltaire ne s’arrête pas là pour divertir ses lecteurs car le voyage en orient de Zadig joue aussi un rôle important. À l’époque, l’orient fait rêver, avec ses richesses, son exotisme et en particulier la ville de Babylone étant donné que celle-ci est un lieu mythique favorable au merveilleux.

En réalité, le principal but de Voltaire est d’instruire le lecteur. S’il cherche malgré tout à divertir c’est bien parce que, comme le succès de La Fontaine l’a démontré, le meilleur moyen de faire passer un message est d’amuser. Ainsi, Zadig présente une réflexion philosophique sur le sens de l’existence d’après Voltaire. Cette réflexion fait surtout référence au hasard qui est très présent tout au long du récit puisque, d’après Voltaire, le hasard est le seul guide de nos vies.

Le deuxième but du conte de Voltaire est de critiquer les institutions tel que la justice, la Cour et la religion. Dans le chapitre 3, dont la justice est le sujet principal, nous pouvons relever que l’institution judiciaire n’a pas vraiment de pouvoir de décision puisque c’est le roi qui a le dernier mot : « le roi ordonna qu’on lui rendît l’amende des quatre cents onces d’or ». Cela se confirme dans le chapitre 4, lorsque le roi décide de libérer Zadig. Finalement, la critique de Voltaire porte essentiellement sur le pouvoir absolu et il est donc amené à aborder le sujet de la Cour entre autres dans

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