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ZOLA-L ‘assommoir, Incipit

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Par   •  6 Avril 2019  •  Commentaire de texte  •  1 135 Mots (5 Pages)  •  1 851 Vues

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                                    ZOLA-L ‘assommoir, Incipit

Au XIX siècle, plusieurs mouvements littéraires se succèdent. C’est à la fin des années 1820 qu’émerge le courant réaliste. Les genres privilégiés de ce mouvement sont le roman et la nouvelle. Son objectif est de décrire le plus fidèlement possible la réalité. A la tête de ce mouvement se trouvent Balzac, Stendhal et Flaubert. Puis émerge le naturalisme avec Zola comme chef de fil. En s’inspirant de méthodes scientifiques, ce mouvement tente d’atteindre avec l’écriture la même fidélité à la réalité que la photographie naissante. L’œuvre de Zola est riche. Il écrit principalement des romans mais aussi des nouvelles. Publié en 1877, L’assommoir est le septième roman de la série des Rougon-Macquart. Zola donne à cette série le sous-titre d’Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire. Ainsi, l’Assommoir retrace la vie d’une jeune ouvrière ravagée par l’alcoolisme.

Problématique/Plan

  1. Un incipit naturaliste

Cet extrait possède tous les caractéristiques d’un incipit. Le cadre spatial, le contexte et les personnages présentés annoncent bien un roman naturaliste.

  1. Un cadre spatial bien précis

  • A l’extérieur de la chambre : Il s’agit de Paris.

C’est un quartier populaire « les boulevards extérieurs », « le bal du grand balcon » sont des lieux réels des quartiers populaires de Paris au XIXe.

Le mont-de-Piété est également réel. Le seul lieu inventé par Zola est le restaurant « le veau à deux têtes ».

Ainsi, il s’agit bien d’un roman « sur le peuple, qui ne mente pas, et qui ait l’odeur du peuple » comme le voulait Zola.

  • Dans la chambre :

-De nombreux détails pour la décrire caractéristiques du naturalisme :

De très nombreuses expansions du nom sont utilisées :

Adjectifs épithètes : « misérable », « garnie », « petite », « graisseuse »

Propositions subordonnées relatives : « dont un tiroir manquait », « qui barrait la commode ». ;

Compléments du nom : « de paille », « des meubles »…

-Plusieurs précisions mathématiques (les naturalistes font de l’écriture une science) : « Trois » « deux tiers », « milieu » « deux ».

-La présence d’antithèses ambiguës laisse penser qu’il s’agit du lieu d’une imposture d’un mensonge, la chambre semble presque monstrueuse :

« Garnie » s’oppose à « vide »

« Rose tendre » à la dureté du « zinc »

« Belle » à « boue »

  1. Un contexte social : la misère

-Champ lexical de la misère : « misérable », « « vieux », « sale »

-Champ lexical du dénuement « manquait », « vide », « dépareillés »

Ces réseaux sémantiques donnent au texte une allure pathétique.

             -Le peu d’objets présents dans la pièce montre bien la misère des lieux : un pot, deux lits une commode trois chaises une table et une malle.

  1. Des personnages introduits
  • Gervaise

On la voit d’abord sous le jour de la femme trompée dont la vie ne semble être constituée que de larmes et d’attente :

 -La ligne narrative le montre bien : le premier paragraphe indique qu’elle « avait                   attendu » avant le début du roman ; puis dans le deuxième elle s’endort, dans le troisième   elle s’éveille et pleure puis à la dernière ligne elle reprend son attente. Le texte prend la forme d’une boucle tragique.

-L’attente est marquée par des repères temporels « attendu », « deux heures » « ce soir           la », « pendant » « nuit », « lente » ... 

- A la passivité de Gervaise s’oppose l’impression d’action des objets : le lit « barre », la malle « montre » la boue « mange ». La malle est même personnifiée, elle possède des « flancs ».

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