Thérèse Desqueyroux - Mauriac

Intro : La découverte de la psychanalyse par Freud et la création du cinéma influencent la littérature et modifient notre vision de l'Homme. Mauriac retrace dans ses romans l'atmosphère oppressante des familles bourgeoises. Dans Thérèse Desqueyroux, publié en 1927, il plonge le lecteur dans la conscience de l'héroïne qui a tenté d'empoisonner son mari. C'est un geste incompréhensible. Elle est donc isolée et seulement entourée de domestiques. Comment la rêverie devient-elle un moyen de défense contre l'extérieur ?

I. La réalité est dépeinte comme hostile

1) L'environnement extérieur est oppressant,

- (l.1-2) et (l.48) : le texte est encadré pr l'évocation de la nature suggèrant un enfermement. S'ajoute la sensation oppressante de l'absence d'issues : vbs « unifie », « confd », « rejoint ». La « pluie épaisse » suggère l'ensevelissement tdis q le « silence immmuable » évoque le tombeau. Cette description au prést de vérité générale s'apparente à une condamnation éternelle. On relève aussi la perte de repères tporels, plus rien n'est distinct : cela renvoie à l'état de confusion du pers. Si à la fin « la fenêtre » pt suggérer l'évasion, l'oxymore « soleil froid » l'annule car l'image symbolise l'abs de stimt.

2) L'entourage est malveillant

-Avec des effets de réel, l'auteur dépeint les domestiques à trav lrs paroles : Balionte commente l'état de T et la juge. Le discours direct 1.8, loin de montrer ds êtres veillant avec sollicitude, met en relief lr mépris à trav ds insultes, ls « criailleries » terme péjo : « cette garce », « cette feignantasse » : le démonstratif accentue ce rejet. La domestiq insiste sr ls vices de T au lieu d'ê vus co ds signes de détresse:l'alcool et la cigarette (l.9-10) et (l.11-12) ds un langage populaire ; ls hyperboles indiciant l'excès amplifient ls critiqs. La cparaison avec « l'arnica », la répétition de « draps » st autant d'indications prosaïques contrastant avec ls rêveries de l'héroïne. L13 l'ordre ds propositions révèle le matérialisme et l'abs de sympathie pr la malade : B ne s'intéresse qu'aux dégâts matériels.

-On note une forme de maltraitance ds la tournure familière « je te ls change » (l.14) . T est laissée ss hygiène, s'ajoute ds le discours indirect libre (16-18) la plainte mesquine concernant ls « brocs d'eau chaude ». De plus T vit dc ds un « vrai parc à cochons » (l.40) : métaph prosaïque soulignant q T incarne la souillure au sens propre ms aussi moral : c'est la cause de la honte, il ft la cacher. Lorsq ls domestiqs s'en occupent lr motivation vient de la crainte de M.Bernard (l.39).

3) L'évocation de la déchéance physique et psychiq de T  

-Ls commentaires de la domestiq renseignent le lect sr l'état de T, dépressive, incapable de prendre soin d'elle : « qui ne voulait ps sortir de ses draps » (l.16) attitude exprimant l'apathie et la faiblesse perçue co manq de volonté, perte d'énergie. La conséquence est l'abdon du corps à la saleté ms signifie aussi la détresse morale exprimée : T cherche ds ls drogues un réconfort, vain puisq'à la fin sa main ne trouve q le « vide », image frappante de son abandon.

-Ds ses moments de lucidité, T prend conscience de son état physiq « jambes sqelettiques », « pieds... énormes » Cette métamorphose morbide et monstrueuse lui cause un choc de « stupeur » : elle n'est plus la même.

II. Aussi l'omniprésence de la rêverie chez l'héroïne traduit-elle une libération

1) L'activité de l'imaginaire  

-Si son corps ne bouge ps, en revanche son esprit est actif : la vie intérieure s'oppose à la passivité extérieure : « sans désir de sommeil ». T s'immerge ds l'activité ds « songes ». Elle dvient démiurge. Cette entreprise apparaît ds ls vbs soulignés par le rythme térnaire : « composait », « inventait », « créait de ttes pièces ». Les expressions « cherchait », « avec méthode », « avait suscité » (l.19) témoignent d'une volonté. Le « passé » offre le matériau neccessaire pr forger ds rêveries dirigées.

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