Sujet d'invention Madame Bovary
Lettre type : Sujet d'invention Madame Bovary. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Michouu • 18 Janvier 2019 • Lettre type • 634 Mots (3 Pages) • 706 Vues
Emma, assise dans la cuisine était pensive. Elle imaginait ce médecin. Etait-il beau, riche, plein d’amour ou bien maladroit, aigri et bête. Tant de questions qu’Emma se posait sans trouver les réponses. Elle se rappela de ces contes écrits par Grimm racontant chacun une histoire ou le ou les personnages étaient souvent confrontés à une période où ils sont confrontés à de gros problèmes et finissait la fin de leur jour heureux. Emma se voyait en ce moment dans cette situation trouvant que sa vie à la ferme était extrêmement fatigante et confrontée à de grandes difficultés. Un bruit de sabot l’ôta de ses pensées, elle aperçut au loin un homme de grande taille, assez massif. Celui-ci chevauchait un cheval semblant fort chargé. Emma, sur le seuil de la maison, se prépara à l’accueillir, recoiffa ses cheveux et tira sa belle robe bleue. Elle mordillait ses lèvres comme dans tous ses moments d’inquiétude. Il s’avança vers elle, l’air, lui aussi angoissé. Emma le fit rentrer dans la cuisine. Elle put remarquer que ce médecin portait de petites chaussures avec de très hautes chaussettes bleuâtres lui remontant jusqu’aux genoux, une redingote assez particulière et un fort long chapeau lui cachant les oreilles. Elle lui montra les escaliers qu’il s’empressa de monter semblant réciter des formules savantes. Pendant qu’il était en haut, Emma se questionna, se demandant si ce médecin n’était pas celui qu’elle attendait, médecin ayant une maison en ville, étant l’occasion pour elle de prendre son envol, de quitter la campagne, de rencontrer des gens très cultivés. Elle monta discrètement les escaliers. Entendant de petits gémissements de son père, elle surveilla ce médecin qui le guérissait de sa blessure. Il avait l’air plutôt confiant, rassurant son père comme on le ferait avec un enfant. Emma, rassurée, se retira. Le médecin lui demanda où se trouvaient les attelles pour son père, elle l’accompagna et à côté de lui, confectionna les coussinets. Elle se remémora ces moments au couvent où elle avait appris à coudre avec les nonnes se faisant souvent punir à cause de sa lenteur pour tisser. Perdue dans ses pensées, elle se piqua plusieurs fois les doigts avec ses aiguilles. Ensuite, elle chercha son étui pour les ranger sans écouter ce qu’on lui disait. Le médecin et elle descendirent dans la cuisine où ils mangèrent avant que celui-ci ne reparte. Emma avait disposé ses plus belles assiettes, ayant peur que celui-ci se sente dépaysé imaginant qu’il était habitué aux grands apparats. Elle engagea la conversation en lui demandant si la blessure de son père n’était pas trop importante et ce qu’il pensait des grands froids qui les faisaient frémir. Il répondit à chaque question par une réponse brève paraissant timide ce qui aux yeux d’Emma était fort charmeur. Elle remarqua qu’il rongeait ses ongles sans doute lui aussi assez gêné par cette situation. Parfois leurs regards se croisèrent. Ils finirent le repas sans l’ombre d’un mot. Charles alla dire adieu à son père à l’étage. Emma, pendant ce temps se pencha contre la fenêtre. Elle songea au bonheur qu’elle aurait en épousant Monsieur Charles. Cela lui permettrait de quitter cette ferme qu’elle haïssait de plus en plus à cause du travail éprouvant qu’elle devait effectuer chaque jour pour remplacer son père. Mr. le médecin rentra dans la pièce regardant autour de lui :
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