Stupeur et tremblements
Dissertation : Stupeur et tremblements. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Dluka Mhd • 16 Mai 2019 • Dissertation • 1 089 Mots (5 Pages) • 1 410 Vues
‘’Stupeur et Tremblements’’
Au début des années 1970, le courant littéraire de postmodernité connaît une évolution remarquable dû à l’ouverture laissée par le réalisme. À travers ce courant, Amélie Nothomb, notamment grâce à son roman Stupeur et tremblements apparus en 1999 à Paris par l’éditeur Albin Michel, a connu un large succès. L’œuvre a aussi été reproduite par la suite sur le grand écran ainsi que récompensée pour le grand prix du roman par ‘Académie française. C’est dans ce roman que l’auteur raconte quelques années plus tard, son échec alors qu’elle essayait d’intégrer une grande entreprise japonaise. C’est à travers les humiliations et le rejet qu’elle recherchera sa place en tant qu’individu, qu’elle s’identifiera en tant que femme et qu’elle découvrira sa passion pour l’écriture.
Tout d’abord, il est vrai de dire dans le roman Stupeur et tremblements, Amélie est en quête d’identité personnelle. Cette quête est motivée par les souvenirs qu’elle garde de sa tendre enfance alors qu’elle était encore au Japon. Elle décrit le peuple nippon entre autres par l’excellence, la beauté, le développement ainsi que la loyauté. C’est de la sorte que l’auteur exprime le début de la quête d’identité japonaise, grâce à ces souvenirs d’enfance. Elle démontre un certain lien sentimental avec ce qu’elle qualifie de « lieu mythologique » qui lui « mettaient les larmes aux yeux » (p.23). C’est de cette manière qu’est présenté le début de la quête d’identité japonaise d’Amélie-san.
De plus, il est vrai de dire que l’identité japonaise d’Amélie-san est opposée à celle de ses collègues. Fessant tout ce qui est en son pouvoir pour acquérir une certaine identité japonaise, elle verra ses efforts rejetés maintes et maintes fois. Il faut savoir que ses racines belges sont un obstacle à sa quête. C’est sa connaissance de la culture japonaise qui lui a permis d’avoir le poste de traductrice au sein de la compagnie de Tokyo Yumimoto cependant, elle ne jamais ce rôle réellement. Sa quête a pris une tournure encore plus dramatique lors ce qu’elle reçut un ordre ridicule du vice-président de la compagnie. « Vous ne connaissez plus le japonais. C’est clair ? » (Page 19). Dans ce passage, monsieur Saito insiste sur son désire qu’Amélie-san oublie totalement une langue sachant très bien que cela est impossible. Malgré ces efforts, Amélie-san se verra rétrogradé jusqu’au poste le misérable de la hiérarchie de la compagnie.
Dans un autre ordre d’idée, Amélie ne peut réussir sa quête identitaire sans passer par la quête d’une identité féminine. Elle est en admiration par l’idéologie qu’elle s’est fait de la femme nipponne. Entre autres dans le passage ou elle dit : « Une beauté qui a résisté à tant de corsets physiques et mentaux, à tant de contraintes, d’écrasements, d’interdits absurdes, de dogmes, d’asphyxie, de désolations, de sadisme, de conspiration du silence en d’humiliations (…) est un miracle d’héroïsme » (p. 73). Cet enchainement de qualité démontre à quel point elle ressent une admiration pour la femme. C’est cette image qu’elle cherche dans un sens à acquérir.
Par la suite, étant donné qu’Amélie voit les Japonais comme étant un peuple loyal, travaillant, mais surtout honorable, elle n’a donc pas d’autre choix que de s’investir corps et âme fin d’atteindre son objectif d’être une vraie femme japonaise. Tout au long du roman, nous pouvons voir qu’Amélie n’a jamais perdu de vue sa quête malgré le peu d’importance que lui donnent ses supérieurs. En effet, elle enchaine les échecs et c’est ce qui explique sa désescalade vers le bas de la hiérarchie de la compagnie Yummimoto. Elle n’a nul autre choix que de se plier aux ordres. C’est après quelques tentatives de soumission que la narratrice s’encourage de ses décisions : « ne vaut-il pas mieux d’agir comme une imbécile que se déshonorer […] je rougis d’avoir préféré choisir l’intelligence de la décence ». Dans ce passage, la narratrice fait une comparaison entre la mentalité d’une Occidentale franco-belge et celle d’une femme du peuple nippon.
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