SATIRE DES COTERIES PARISIENNES

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TEXTE BAC N° 12 SATIRE DES COTERIES PARISIENNES P. 84-85 VII, 4

Numéroter les lignes de la remarque de 5 en 5

● SITUATION : L. B. est un écrivain classique et un moraliste chrétien, monarchiste, né en 1645 à Paris

dans une famille bourgeoise, et mort à Versailles en 1696. Il est élu à l’Académie Frçse. en 1693. Employé

comme précepteur puis bibliothécaire et secrétaire dans la famille du Grand Condé, cousin de Louis XIV, il

a l’occasion de fréquenter les salons parisiens, ainsi que la cour du Roi-Soleil.

− Ce sont ces milieux qu’il observe dans ses Car., commencés en 1670, publiés en 1688 et

qui connaissent le succès avec 9 éditions successives. Comportant 16 Livres et 1120 remarques au total,

inspiré des Caractères de Théophraste, écrivain de l’Antiquité grecque, cet ouvrage peint l’Homme dans

toute son universalité derrière les contemporains de l’auteur.

− Cette remarque est la 4e

. du Livre VII. Celui-ci, qui compte 22 remarques, est le + court

des Caract. Dans la 1ère. édition de 1688, il ne comportait que 4 remarques, dont celle portée à l’étude.

Malgré sa brièveté, l’importance du Livre VII doit être soulignée : intitulé « De la Ville », il est consacré à

Paris. L. B. y peint + partic. les mœurs (= habitudes de vie, coutumes) de la bourgeoisie parisienne.

− La remarque n° 4 conjugue une description et une réflexion sur la notion de coterie. Ce

mot, apparu au Moyen Âge [sous la forme latine coteria en 1255, il désigne d’abord une association de

paysans (1376), un cottier étant alors un petit agriculteur], désigne, à partir de 1660, un groupe de

personnes qui se fréquentent régulièrement, entretiennent des relations étroites fondées sur des

intérêts communs, sont unies par les mêmes goûts et les mêmes détestations. Le mot acquiert une

connotation tjrs. négative à partir du XIXe. s., mais c’est déjà avec cette nuance dépréciative que L. B.

l’utilise dans son texte. Syn. : clan ; clique ; bande. En effet, les membres de coteries, par leurs

médisances, peuvent nuire à la réputation d’une personne qui ne fait pas partie de leur groupe, ou qui en

a été exclue.

− Les coteries sont à mettre en relation avec la vie mondaine des bourgeois parisiens au

temps de L. B. Celle-ci renvoie aux réceptions, invitations à déjeuner, à dîner, à prendre le thé, à jouer aux

cartes, aux échecs ; aux conversations de salon, de cercle, pratiquées par le monde, càd. la haute société.

En principe, les règles du savoir-vivre, de la bienveillance et de la politesse régissaient les relations

sociales dans les cercles et les salons. Mais il arrivait que, dans certaines réunions mondaines, ces normes

soient transgressées. Ainsi, la candidature de L. B. à l’Académie Frçse. en 1691 a pu faire l’objet de

coteries, certains lui étant favorables (les partisans des Anciens), d’autres hostiles (le camp des Modernes

emmené par Fontenelle, élu cette année-là à l’Académie) lors de la Querelle des Anc. et des Modernes.

● LECTURE + VOCAB. :

− L. 1 « sociétés » : groupes d’amis

− L. 2 : « républiques » : Etats, communautés politiques (sans indication sur leur nature : monarchique,

impériale, républicaine)

− L. 2 : « jargon » : langage particulier pratiqué par un groupe de personnes, et inutilement compliqué

− L. 4 : « l’entêtement subsiste » : l’enthousiasme obstiné demeure

− L. 12-13 : « il y perd son maintien » : il ne sait que faire, comment réagir

− L. 14 : « mauvais plaisant » : personne qui fait des plaisanteries de mvs. goût

− L. 19 et 20 : « entend » / « entendent » : comprend / comprennent

−L. 25 : « celle qui doit suivre » : l’année suivante

− L. 27 : « viandes » : nourriture en général

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● PROBLEMATIQUE : pour quelles raisons peut-on dire que L. B. porte à la fois le regard d’un sociologue

et celui d’un satiriste sur les coteries parisiennes ?

Le sociologue est le spécialiste qui étudie les comportements en société.

Le regard de L. B. sur ces coteries est particulièrement affûté (= précis) et repose sur un effet d’optique,

comme le montre la …

● COMPOSITION : organisée en 3 étapes selon un rétrécissement puis un élargissement progressifs des

perspectives :

1. L. 1-7 : L. B. propose une vision d’ensemble sur la ville constituée d’une mosaïque (= ensemble de

pièces ; assemblage) de coteries. Cela donne lieu à une définition de ce type de groupe humain.

2. L. 7-23 : L. B. crée un effet de zoom en présentant 2 personnages qui font l’expérience d’un rituel

d’exclusion de la part de la coterie : l’hô. d’esprit (càd. l’honnête hô. au sens du XVIIe. s.), (l. 7-16) ; « une

femme » (l. 16-23).

3. L. 23-30 : L. B. donne à son propos une portée

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