« Quelle que soit la cause que l’on défend, elle restera toujours déshonorée par le massacre aveugle d’une foule innocente où le tueur sait d’avance qu’il atteindra la femme ou l’enfant » Camus
Dissertation : « Quelle que soit la cause que l’on défend, elle restera toujours déshonorée par le massacre aveugle d’une foule innocente où le tueur sait d’avance qu’il atteindra la femme ou l’enfant » Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar laurahnrc • 9 Septembre 2018 • Dissertation • 915 Mots (4 Pages) • 1 146 Vues
Dissertation générale
Depuis la Révolution française, le terrorisme est un terme utilisé pour désigner les actes criminels à des fins politiques. Au fil des siècles le terrorisme n’a cessé d’être employé pour défendre une cause ou une idéologie. Albert Camus, écrivain et philosophe français ainsi que journaliste militant du XXème siècle, lui, n’a jamais soutenu les groupes révolutionnaires qui utilisait la violence contre le peuple pour triompher, il affirmait: « Quelle que soit la cause que l’on défend, elle restera toujours déshonorée par le massacre aveugle d’une foule innocente où le tueur sait d’avance qu’il atteindra la femme ou l’enfant ». Ce que Camus condamne ici est une cause qui implique des actes criminels ne faisant pas de distinction entre des combattants et des civils. Selon lui, une idéologie ne peut être défendue que lorsqu’elle ne quitte pas le cadre bien défini de guerre « conventionnelle », c’est-à-dire ne pas s’attaquer aux innocents et ne pas infliger une responsabilité collective.
Cependant, au cours de l’histoire certains groupes de libération y ont eu recours afin de libérer leur pays, n’y voyant aucune autre solution leur permettant de se faire entendre et s’en servant comme dernier recours uniquement.
Dans un premier temps je vais tenter de démontrer en quoi ces actes criminels sont injustifiables et condamnables et de quelle manière cela déshonore leur cause. Ensuite nous verrons pourquoi des groupes ou des états qui ont recours à de tels moyens de violences pour parvenir à leurs fins politiques ne peuvent pas triompher, puis pourquoi cette barbarie mène toujours inévitablement au chaos, quelle que soit la cause. Enfin je nuancerai l’opinion de Camus en montrant l’autre facette psychologique du terroriste, c’est-à-dire les raisons véritables qui le poussent à commettre des crimes contre l’humanité.
Pour commencer, lorsque Camus parle de « massacre » il nous rend attentifs au fait que celui-ci est « aveugle » lorsqu’il s’agit de viser des innocents. En effet, le but terroriste est d’attaquer de manière aléatoire une foule, même si celle-ci regroupe des femmes et des enfants. Alors pourquoi cela déshonore-t’il la cause? Elle n’est plus considérée comme honorable car le terroriste ne propage pas son idéologie mais l’impose, en utilisant la terreur et le sang. En effet son but premier est de détruire et tuer en masse, privilégiant la quantité à la « qualité » des meurtres. C’est le principe de la « propagande par le fait » développée par les anarchistes à la fin du XIXe siècle, stratégie politique qui prône la violence qu’ils considèrent comme étant le moyen de propagande le plus efficace. Mais dès lors que l’on utilise la destruction collective à des fins politiques, quel que soit le but, cette barbarie mène toujours à l’oppression des peuples. Dans les deux sortes de terrorisme, le terrorisme d’Etat et le terrorisme révolutionnaire, Camus, lui, y voyait un point commun: ils reposent tous deux sur l’intimidation des populations, de manière à instaurer la peur et contraindre le peuple à accepter ce qu’il rejette. Dans « L’homme révolté », Camus dénonce l’Etat soviétique (l’U.R.S.S) comme étant un Etat terroriste totalitaire utilisant des moyens
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