Pyongyang
Dissertation : Pyongyang. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Marilie Côté-Dorion • 12 Avril 2022 • Dissertation • 813 Mots (4 Pages) • 428 Vues
Guy Delisle n’en est pas à sa première autobiographie, il écrit des récits qui sont sa vision des voyages qu’il a lui-même vécue, dont un à Pyongyang, un voyage de deux mois dans les studios de dessins animés SEK. Guy Delisle a donc fait la bande dessinée « Pyongyang », où il y témoigne, à la première personne, son séjour en Corée du Nord. On cherche donc à démontrer ce que le récit de Guy Delisle permet de comprendre de la Corée du Nord. Dans ce récit, Guy Delisle fait particulièrement ressortir le côté très strict de la Corée du Nord et aussi son côté très fermé de l’intérieur comme de l’extérieur.
Déjà, la plupart savent que la Corée du Nord est un pays soumis au régime totalitaire des Kim. Dans «Pyongyang», on peut comprendre que Guy Delisle a énormément fait allusion, tout au long du texte, que les Kim sont supérieurs et qu’ils doivent être vénérés, entre autres en mettant de l’importance au fait de porter leur portrait sur soi, ainsi qu’avec la conception et la position des cadres de leur portrait afin que cela : « provoque un face-à-face qui augmente l’intensité du regard. » (p.31) ou encore, en illustrant une ville plongée dans le noir avec le portrait de Kim illuminé par ses propres lampes dans une seule grande case qui prend la page entière. D’un autre côté, tous les citoyens sont jugés selon leur importance dans la société et c’est ce qui définit leur portion de nourriture. Les Coréens vivent donc dans la peur constante de vivre des conséquences énormes pour ceux qui ne respectent pas les dirigeants. Leur portion de nourriture, qui est souvent déjà minime, peut leur être enlevée, ils peuvent être envoyés dans des camps, qui n’existent pas officiellement, et la famille subit aussi les conséquences puisque tu l’emportes avec toi dans tes erreurs. Les dirigeants tiennent leurs citoyens en haleine en leur répétant que la guerre va reprendre demain et ils finissent par y croire et à la craindre. C’est à ce moment qu’on comprend la force de la comparaison que fait Guy Delisle entre les Coréens et les poupées à manivelle, les dirigeants les contrôlent à 100%, ce qui leur permet de garder un environnement propre et discipliné, mais cela leur permet surtout d’empêcher les Coréens de quitter le pays.
Dans l’autobiographie de Guy Delisle sur son séjour à Pyongyang, on comprend également que le pays est très fermé et difficile d’accès aux visiteurs. Lorsqu’ils réussissent, c’est surtout pour travailler. Ils ont une liste d’objets qu’ils peuvent ou ne peuvent pas emporter avec eux en Corée du Nord et sont amenés dans un immeuble qui leur est réservé. Cet immeuble qui contient ce qu’ils ont de besoins pour ne pas avoir à se promener dans la ville. Même s’ils le veulent, les visiteurs sont constamment surveillés, il leur est donc très difficile de se promener comme ils le veulent et encore moins seuls. Les visiteurs sont toujours accompagnés d’un guide coréen, qui les suit sans arrêt. On comprend aussi que le pays a très peu de contacts avec l’extérieur, les guides et les traducteurs sont les seuls à avoir un contact avec les gens de l’extérieur puisque les dirigeants savent qu’ils ont une famille, ils n'essaieront donc pas de fuir la Corée du Nord. De plus, lorsque les visiteurs sont à l’intérieur de la Corée du Nord, ils ne peuvent pas avoir de discussions avec les autres coréens autres que leur guide et leur traducteur, cela a pour but de garder une barrière entre les autres pays et le pays de Kim. On peut en déduire que le pays essaie de cacher des choses aux citoyens et aux visiteurs, les seuls monuments qu’ils peuvent visiter se ressemblent tous et est pratiquement montée de toutes pièces afin de faire valoir davantage la valeur des Kim. Guy Delisle compare en quelque sorte les enfants prodiges à des robots tellement qu’ils doivent être parfaits pour bien faire valoir leur chef : « Tout cela est d’une froideur… et d’une tristesse… c’est à pleurer. » (p.157)
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