Prose transsibérien

1) Des souvenirs lointains…

Dans le temps : - Le poème commence par le complément circonstanciel « en ce temps là », qui donne l’impression d’un temps non précisément déterminé. C’est presque le « il était une fois » des contes. La préposition «en » (« en mon adolescence ») enveloppe aussi cette période d’un halo un peu extraordinaire.

-Enonciation, emploi de l’imparfait renvoient à un récit rétrospectif.

-Lexique souvenir : « souvenais », « éclairaient des voies anciennes », « réminiscences »

Dans l’espace : - Ils se rapportent à un lieu très éloigné dans l’espace, ce que Cendrars souligne en jouant sur les homonymes « lieues » et « lieu ». « À 16 000 lieues du lieu de ma naissance » (vers 3)

- Ce lieu et ce moment sont perçus comme étant très à part. C’est un moment lointain par rapport au moment présent, au moment de l’écriture, mais aussi par rapport à l’enfance, à son lieu d’origine : « j’avais à peine 16 ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance ». L’antithèse entre « à peine » et « déjà » souligne le bond dans le temps.

2) Des souvenirs nombreux et divers

-Le poème est ponctué par des formules qui disent le désir très intense : « J’avais soif », « J’avais faim » (vers 17 et 26). Ces deux formules sont mises en valeur car elles constituent un vers à elles toute seule et qu’elles sont utilisées sans complément, de manière absolue (il ne dit pas de quoi il avait faim ou soif, suggérant ainsi qu’il a soif et faim de tout).

...