Plat de poisson frits Francis Ponge.
Commentaire de texte : Plat de poisson frits Francis Ponge.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Maurice92600 • 12 Juin 2022 • Commentaire de texte • 1 265 Mots (6 Pages) • 1 610 Vues
Explication linéaire:
Intro : Le texte (étudié) = poème de Francis Ponge, poète majeur de la deuxième moitié du . Il nous livre, en 1961, Les Pièces, troisième grande partie de son livre Le Grand Recueil. Découvrons ici plat de Poisson frits, un poème en prose qui nous transmet merveilleusement l’unicité du caractère poétique de Ponge, qui a su lever la barrière entre le mot et la chose. L’humour subtil du poème nous garantit d’emblée un riche moment. Nous ne lisons pas simplement la description d’un repas, nous dégustons un succulent plat de poissons aux côtés de l’artiste.
Problématique : Comment Francis Ponge sublime un moment de bonheur prosaïque dans son poème.
Plan : I) La cuisson, II) La dégustation
MVT I) = la cuisson
Titre = introduit Thème -> plat simple et populaire “ Plat de Poissons frits”, méprisable par certain -> car cuit à l’huile
Choix du mot “Plat” -> souligne la platitude (sujet d’un moment de quotidien)
- -Enumération (des sens) : “Goût, vue, ouïe, odorat…” marqué par les points de suspension par effet de pause-> avec “c’est instantané” = (point de suspension) : mette accent (moment + visuel). il met moins l'accent sur goût que odorat.
- Quasi alexandrin (premier vers), 12 si on compte (silence). Dans ce poème (prose) = reprend principe poème versifié, avec rimes ( se mettent ensemble )
- Sub de temps “Lorsque…..” “ et que ….”( “que….” = ici sub de temps car évoque même instant qu’aux sub de temps précédente) -> proposition principale en dehors de la phrase car” …” puis une majuscule au “Non” ce qui de base n’est pas correcte “ Ca fait comme une boulette élastique, un caramel de peau de poisson bien grillée au fond de la poêle” va à l’encontre de grammaire française, volonté de renouvellement dans sa poétique.
- “les grandes épées” -> témoigne d’un registre épique et implique le combat perdu par le poisson (car se trouve dans son plat), + hyperbole “grandes” sorte de combat.
- “sont prêtes" = rapport au temps essentiel dans le poème.
- Métaphore filée : “pellicule impressionnable parfois de la plaque exagérément révélée” -> “ pellicule impressionnable"= rapport au photos argentique, avec les photos qui sont une sorte de jeux de piste, marqué avec "exagérément" = hyperbole. Photos connote un moment instantané, comme dit au début du poème. Cette métaphore est très juste mais aussi très originale.
- “(mais tout ici est beaucoup plus savoureux)” = mots insuffisants pour décrire le goût, même la métaphore filée ici n’est pas suffisante, les parenthèses = commentaire de l’auteur à lui-même, il fait de même avec deuxième parenthèse qui ouvre un second commentaire, “comment pourrions-nous dire encore”, une question directe qui insiste sur le manque de mots suffisant pour décrire avec une sorte de jeux qui cherche à trouver les mots justes. Impression = de lire un poème qui est entrain de se faire, prouve la modernité de l’écriture de Ponge.
- “...Non, c’est trop bon !” -> les points de suspensions suivis de la virgule et d’un point d’exclamation, nous fait penser que c’est si bon qu’il faut juste profiter, et non à chercher les mots juste. On le voit avec “trop” au lieu de très qui ici s’apparente à un mot familier, comme on le ferait dans une famille méditerranéenne qui déguste un plat populaire.
- De plus “Ca fait” -> est aussi familier, volonté de Ponge qui introduit une comparaison “ comme une boulette élastique” mais une deuxième comparaison est présente avec une ellipse de comme “ un caramel de peau de poisson bien grillé au fond de la poêle”. “élastique” sous entend un côté tactile et le “caramel” à un goût, une couleur particulière + tactile = car très collant -> écho au sens exprimée au départ.
- Point de suspension = font écho au trois petit point avant le non et c’est une suite présumée possible autre métaphore mais on aimerait passer à autre chose.
Bilan : Ainsi Francis Ponge suscite nos sens et plus majoritairement la vue, car cet instant est imaginé photographique par des jeux de mots, jeux de langage qui ouvrent sur l’appétit.
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