Paul Verlaine, l'"Enterrement"
Commentaire de texte : Paul Verlaine, l'"Enterrement". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Victoria Ciavaldini • 29 Mai 2016 • Commentaire de texte • 675 Mots (3 Pages) • 3 890 Vues
Paul Verlaine est un poète français appartenant au Symbolisme pendant le 19ème siècle. En 1866, il publie un recueil de poèmes nommé « Poèmes saturniens », duquel est extrait le poème étudié, « L'enterrement » . Comme son nom l'indique, ce sonnet exploite le thème de l'enterrement d'une façon originale et pour dénoncer la société. Nous essayerons donc de répondre à la question suivante : En quoi Paul Verlaine se sert-il du thème de l'enterrement pour critiquer la société ? Pour répondre à cette question, ce commentaire se divisera en deux parties. Dans un premier temps, nous étudierons la scène peinte par le poète, puis nous finirons sur l'ironie présente dans tout le poème.
Ce poème parle de la mort. En effet, tout au long du poème, nous pouvons noter plusieurs mots ramenant au champs lexical de la mort, notamment « défunt ». Ce champs lexical est accompagné de celui de l'enterrement, avec par exemple « frac » et « cercueils ». De plus, dans ce sonnet, le poète intègre de nombreux personnages tels que le fossoyeur ou le croque-morts, des personnages essentiels à un enterrement. Ces procédés permettent alors de se peindre un tableau très réaliste et détaillé fait par Verlaine, auquel il semble assister.
Malgré tout, Verlaine retranscrit cela de façon légère, gaie. Lors du poème, il insiste sur la musique qui semble retentir (« trille », voix fraîche ») grâce à des allitérations en ch, des sonorités répétitives « en » et des assonances en « i », qui imitent, par exemple, le son de la cloche. De plus, « blanc » et « brille » rapportent à l'un des 5 sens, la vue. La synesthésie que ces mots apportent complètent avec le champs lexical de la gaieté qui comporte principalement « heureux », et « allègrement », et qui contrastent avec le tableau imaginé par l'auteur à première vue. Verlaine surprend donc le lecteur en associant la mort à un événement joyeux.
De plus, le poète semble assister à la scène. Tout d'abord, il utilise le pronom personnel « je », qui renvoie alors à sa propre opinion, confirmée au vers 9. Il retranscrit sa vision dans son poème en étant le plus réaliste possible et en ne négligeant aucun détail. Verlaine apparaît alors comme séduit par cet enterrement, qu'il décrit comme « charmant » et « gai », confirmant encore l'étonnement du lecteur face à cet aveu.
Rapidement, le lecteur peut sentir une pointe d'ironie dans le poème de Verlaine.
Comme décrit précédemment, le poème est basé sur un système d'oppositions. La voix « fraîche » de l'enfant de cœur s'oppose avec le trou « bien chaud » creusé pour accueillir le défunt et ajoutent à la description un caractère ridicule. Verlaine s'amuse alors à associer les personnes présentes avec des actions ou des objets décalés par rapport à la situation, comme par exemple le « prêtre » qui « prie allègrement » lors d'un enterrement. Toutes ces oppositions permettent au lecteur de percevoir l'ironie présente dans ce poème.
L'auteur insiste lourdement sur la beauté. Le champs lexical de la beauté est omniprésent, il est à pratiquement tous les vers. Parmi eux se trouve « beaux », et « resplendissants ».
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