Pantagruel Chapitre 17
Commentaire de texte : Pantagruel Chapitre 17. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar juliettedu29 • 30 Mars 2020 • Commentaire de texte • 1 426 Mots (6 Pages) • 3 726 Vues
Introduction
L’Extrait que nous allons étudier est le chapitre 17 et se situe au milieu de l’œuvre, et fait intervenir le personnage de Panurge, en compagnie du Narrateur, Alcofribas (qui est l’anagramme de François Rabelais). Le narrateur, Maître Alcofribas, rencontre Panurge et l'interroge sur ses odieux exploits. Dans cet extrait, Panurge explique à son interlocuteur le moyen qu’il a trouvé pour gagner facilement de l’argent. S’ensuit un débat sur l’immoralité dont fait preuve Panurge.
En quoi peut-on parler de malhonnêteté raisonnable pour décrire le personnage de Panurge ?
Voici comment nous avons découpé le texte : Le premier mouvement, qui va de « De là nous transportasmes » à « en si peu de temps? », concerne la révélation de l’immoralité du voleur Panurge. Le second mouvement va de « A quoy il me respondit » à « sur ledict thesor ecclesiasticque », et concerne la tentative de justification au nom de la religion. Enfin, le troisième mouvement va de « Ho ! Mon amy (disoit il) » jusqu’à la fin de l’extrait, à « qui n’avoyent dentz en gueulle. », et qui est une autre tentative de justification, au nom d’une noble cause, marier des vieilles femmes.
I - Panurge, une figure de voleur immoral.
Tout d’abord, notre extrait se situe dans le chapitre 17 qui est le chapitre central du roman. En effet, il est constitué d’un prologue, de trente-trois chapitres et d’une conclusion. Le chapitre 17 partage donc le livre en deux moitiés égales selon le schéma suivant : Prologue/ 16 chapitres/ chapitre 17/16 chapitres. Il est intéressant de constater que dans ce chapitre, le narrateur (Maître Alcofribas) devient acteur du récit, il fait face à Panurge en figure moralisatrice. Il n’apparaît que lors du prologue, dans ce chapitre et également lorsque l’on rentre dans la bouche de Pantagruel, dans le chapitre 32. Le narrateur devient personnage et en prends les traits. Il va d’ailleurs aborder directement le sujet de l’argent.
Le premier mouvement du texte met en lumière la question du besoin d’argent dans lequel se trouve le personnage de Panurge, en faisant de lui un personnage voleur et immoral. En effet, cet extrait débute d’emblée sur l’évocation de lieux saints : « à Nostre Dame, à Sainct Jean, à Sainct Antoine, et ainsi des aultres eglises ». Ce sont tous des lieux situés à Paris mais la position n’est pas tout à fait clair pour l’une d’entre elles. En effet, l’église de St Jean pourrait être celle à St-Jean-le-Rond, dans le cloître Notre Dame ou alors celle de Saint-Jean-en-Grève, rue de Martroi, à côté de l'Hôtel de ville. De plus, le narrateur nous dit qu’à chaque fois, Panurge « baisoit les relicques et à chascun donnoit ». Panurge apparaît ainsi comme un homme pieu, qui alors même qu’il manque cruellement d’argent fait un don dans chaque église. Cette image finit par s’effriter alors qu’il suit le narrateur pour aller « boire au cabaret du Chasteau », - un célèbre cabaret qui devait se situer rue de la Juiverie, il se trouve face à l’église de la Madeleine en la cité et était fréquenté par les poètes de la pléiade - et révèle son stratagème à Maître Alcofribas quand ce dernier lui demande comment il a trouvé tant d’argent en si peu de temps. Le contraste entre les deux interlocuteurs se fait alors que le narrateur se signe en voyant la quantité d’argent que possède Panurge : « je me seignay, faisant la croix ».
II - Tentative de justification au nom de la religion.
L'escroquerie alors expliqué dans le paragraphe suivant par Panurge est une escroquerie courante que l’on retrouve par exemple dans le colloque Perigrinatio religionis d’Erasme, il est appelé vol au bassin. Panurge explique ici comment il s’y prend pour gagner facilement de l’argent.
Lorsque le filou explique son stratagème au narrateur devenu protagoniste, Alcofrybas est choqué des actes odieux de Panurge et devient une figure moralisatrice en invoquant la Bible
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