Orthopédagogie

Une journée dans la peau d’un orthopédagogue

Saviez-vous que selon la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE) il y a plus de 200 classes régulières d’écoles publiques québécoises, où au moins un élève sur deux est en difficulté? Impressionnant n’est-ce pas? Heureusement, plus de 70% de ces élèves reçoivent de l’aide,

notamment d’orthopédagogues.

Qu’est-ce que l’orthopédagogie?

L’orthopédagogie est la science de

l’éducation dont l'objet est principalement

d’aider les usagers présentant des difficultés d’apprentissage scolaire.

Une journée chez Méthodik

Le 8 mars dernier, j’ai eu la chance de

passer la journée en compagnie de Benoit Houde, orthopédagogue et fondateur de la clinique Méthodik. Cette clinique offre du soutien pédagogique aux jeunes en difficulté.  Lors de cette journée, j’ai eu la chance d’apprendre sur l’importance de la communication dans ce domaine.

Emma, 7 ans TDAH

Le premier rendez-vous de Benoit était Emma, une élève ayant un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité ainsi que des difficultés en français. Dès l’arrivée d’Emma, Benoit a fait un suivi avec elle à la suite de leur dernière rencontre. Il lui a posé des questions telles que « Comment s’est passée ton étude depuis notre dernière rencontre ? », « As-tu éprouvé des difficultés lors de ton étude? », « Te souviens-tu des techniques d’étude que nous avons vues mardi dernier ? ». À la suite de ces questions, c’est là que j’ai réalisé que Benoit utilisait la fonction relationnelle avec Emma. En effet, subtilement, Benoit posait des questions à Emma pour s’assurer du maintien de la compréhension de leurs dires précédents. Si Benoit n’avait pas fait ce suivi dès le départ, Emma aurait eu de la difficulté à continuer l’apprentissage des techniques d’étude, car elle avait oublié les informations de la rencontre précédente. Étant donné qu’Emma est TDAH, elle était souvent dans la lune, ce à quoi Benoit intervenait rapidement en s’assurant qu’elle suivait encore notamment en lui posant régulièrement des questions telles que « As-tu des questions ? », « Comprends-tu toujours Emma ? ». Il posait ces questions pour s’assurer que le canal de communication se passait toujours bien.

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Une orthopédagogue aidant une élève en difficulté.

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Pour mieux comprendre nos erreurs, il ne faut

pas hésiter à communiquer nos incompréhensions.

Mohammed 14 ans, de l’arabe au français

Plus tard dans la journée, un autre rendez-vous qui m’a marquée, était celui de Mohammed qui a immigré de l’Arabie saoudite il y a deux ans et, qui depuis travaille très fort sur son apprentissage du français. En effet, lors de la rencontre, Benoit devait aider Mohammed à comprendre les homophones. Benoit lui communiquait toutes les notions en lui expliquant à l’aide de la fonction métalinguistique. Par exemple, il disait « Nous devons utiliser l’homophone ses lorsqu’on veut démontrer notre marque de possession tandis qu’on utilise l’homophone ces comme déterminant démonstratif ». Il utilisait cette fonction de la communication pour apporter des précisions sur les signes du code.

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