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Melancholia, Victor Hugo: Pour dénoncer le travail des enfants

Commentaire de texte : Melancholia, Victor Hugo: Pour dénoncer le travail des enfants. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Juin 2020  •  Commentaire de texte  •  1 063 Mots (5 Pages)  •  2 725 Vues

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ACTIVITE 3.Séance 2.            « Pour dénoncer le travail des enfants ».

La poésie engagée…                                                                                                                                   Support: Victor HUGO (1802 - 1885)                                                                                              Melancholia, in « Les Contemplations » (extrait)

  1. La structure du texte poétique

La structure de ce texte poétique est composée de deux parties. Ce texte évoque le travail pénible des enfants dans les usines. Les 12 premiers vers, décrivent les conditions de travail de ces enfants et les oppose à leur fragilité. Dans la seconde partie, l’auteur prend la parole à la place des enfants pour dénoncer leur exploitation et pour exprimer sa révolte contre cette situation injuste.

  1. La forme poétique d’un discours engagé

Contexte historique du poème

Le poème « Melancholia » a été écrit en 1856 par Victor Hugo, dans un contexte historique marqué d’une part, par plusieurs bouleversements au niveau politique: révolution 1848, l’avènement de la deuxième république, le coup d’état mené par Napoléon III en décembre 1851, instauration du second empire en 1852 par Napoléon III et une forte répression à l’encontre des opposants. D’autre part, la révolution industrielle entraîne des bouleversements sociaux. Le travail des enfants dans les usines est alors courant au XIXe siècle.

C’est donc dans ce contexte, que Victor Hugo fidèle à son engagement contre les injustices sociales, a écrit ce poème. Il y critique le travail répétitif et pénible de ces enfants sans défense.

Victor Hugo utilise l’alexandrin, poème de 12 syllabes en une strophe, pour dénoncer la souffrance des enfants dans les usines et exprimer sa révolte. L’alexandrin, souligne l’aspect tragique de cette situation. Victor Hugo a recours au registre pathétique afin d’interpeller son lecteur sur l'atrocité des conditions de travail des enfants, de l’émouvoir et de susciter sa compassion. Les interrogations (v. 1, 2, 3, 26) et les exclamations (v. 12, 14, 16, 17, 18, 21, 22, 25, 27, 28, 29, 31 et 34) contribuent à se registre: « Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? Que veut-il ? », « Hélas ! », « Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! »

L’exagération entre elle aussi dans le cadre du registre pathétique, elle sert à frapper l’esprit comme l’hyperbole :

« Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain ! –                                                                                            D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin ! »

Les rimes sont suivies : « […]pas un seul ne rit ? », « […]que la fièvre maigrit ? » « […]qu'on voit cheminer seules ? », « […]sous des meules ». L’auteur met en évidence l’enfermement des enfants : « travailler quinze heure » (v. 4), « prison » et la durée inhumaine du travail répétitif : « de l’aube au soir » (v. 5), « la même prison, le même mouvement » (v.6). Il insiste sur cette durée en utilisant allitération en « m » très appuyée : « meule », « éternellement », « même », « mouvement ». L’anaphore : « Tout est d’airain, tout est de fer » (v. 10)  souligne la dureté des conditions de vie des enfants. Les antithèses : « Innocents » / « bagne », « anges »/ « enfer ».  La machine est assimilée à un monstre mangeant des enfants, c’est une métaphore:

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