Marivaux, Île des esclaves
Commentaire de texte : Marivaux, Île des esclaves. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar fromagerPRo • 14 Juin 2018 • Commentaire de texte • 976 Mots (4 Pages) • 702 Vues
Marivaux, Île des esclaves.
Théâtre et argumentation, donc axes possibles:
En quoi le théâtre est-il une forme adaptée à l’argumentation?
Les particularités de cette scène d’exposition ?
Les rapports entre l’Utopie et la critique du pouvoir ?
Le lien entre ce texte et la philosophie des Lumières ?
Plan possible (à adapter!)
I: une scène d’exposition vivante
A: un début “in medias res”
Il s’agit donc du tout début de la pièce: Iphicrate et Arlequin (maître et son esclave) viennent de faire naufrage , présentation des personnages: Arlequin est nommé, pas Iphicrate, seul le “lecteur peut connaître son nom: d’où importance de l’esclave, seul le rapport entre eux est mentionné”: “ mon patron” l 2;
L 8: les seuls: isolement, “île” l3, 15, 24 (interrogation sur l’appelation “ des esclaves”, position de “danger”: cf champ lexical: l 5 “étiques”, “morts de faim”, appelle l’inquiétude du spectateur :l 9: “ noyés”, compassion et en même temps captatio benevolentiae ( texte aussi argumentatif), l 11: récit d’A (=Arlequin)récit épique ( voc: brisé, jeté, rocher, vagues, ) sorte d’hypotypose: le spectateur “ voit” la scène, entrée de pièce tragique, interrogation sur le registre: tragédie ou comédie?
De plus réf à Grèce, l 25: modèle connu de démocratie; donc cadre utopique: éloignement, île imaginaire; permet aussi contourner censure
B: Des personnages opposés:
Importance de l’onomastique: A= personnage de comédie, valet comique, bien connu des spectateurs; didascalies évoquent comportement gai et joyeux: l 2 bouteille, l 17: boire un petit coup d’eau de vie, importance de l’accessoire symbolique: contient de l’eau de VIE; sorte de carpe diem: A profite de ce qu’il a dans l’instant;
I fait référence à l’antiquité (étymologie: celui qui agit par la force) et c’est un aristocrate: présenté dans didascalies comme désespéré: l 1
Opposition entre optimisme d’A: (l 19: j’ai sauvé ma pauvre bouteille: ironie, l 34: encore vit-on”, espoir) et le pessimisme d’I (l 35 “ je suis en danger, me plaindre l 37, 38: emploi de “je, égoïsme, alors qu’A dit “on”, plus général),
C: le jeu de scène
1I permet de mettre nettement en valeur A: il est très “vivant” et spectaculaire: outre la bouteille (ne pas déveloper, déjà dit), il chante: l 63 et ss: didascalie “ badinant” souligne jeu , gaité, il nargue aussi son maître; il lance des répliques qui accélèrent le rythme de la scène: l34vet ss
il joue avec son corps: l 55: j’ai les jambes engourdies: didascalie interne: il bouge dans tous les sens, entrainant peut-être poursuite d‘I, mains vides , puisque le symbole ( comique) de sa puissance ( le gourdin au lieu de l’épée) est resté dans la chaloupe:: l 72 “gourdin”, peut-être jeu de mots avec “engourdies” l 55
l’épée l97 est la marque ( accessoire!) paradoxale de l’infériorité d’I: arme noble, elle lui sert à vouloir imposer, sans résultat sa force face aux paroles de son esclave; supériorité de
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