Marivaux, L'île des esclaves, scène 3, 1725
Fiche de lecture : Marivaux, L'île des esclaves, scène 3, 1725. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Eva Ferrand • 4 Avril 2020 • Fiche de lecture • 885 Mots (4 Pages) • 4 067 Vues
Objet d’étude : Le théâtre du XVIIe siècle au XXIe siècle
Lecture linéaire n°2 :
Introduction : Je vais vous présenter une lecture analytique de la scène 3 de L’île des esclaves de Marivaux. Marivaux est un écrivain, journaliste et dramaturge français qui appartient au mouvement des Lumières est l’auteur de pièce de théâtre mais aussi de roman comme L’île des esclaves publiée en 1725, La vie de Marianne ou Le paysan parvenu. Cette pièce en onze scène est à la fois une satire sociale et un regard de moraliste sur l’homme. Marivaux y renouvelle le canevas et les lazzis de la commedia del’arte pour faire réfléchir les spectateurs à de nouveaux rapports sociaux au moyen de l’utopie. Dans la scène 3, Trivelin s’adresse à Cléanthis, il lui demande de se présenter. Il s’agit d’une esclave qui est accompagnée de sa maîtresse Euphrosine. Cléanthis est plein de colère contre sa maîtresse.
Plan du texte :
Lignes 1 à 15 : explications préliminaires
Lignes 15 à 22 : inquiétude d’Euphrosine
Ligne 23 à la fin : jeu
Problématique : En quoi le rapport maître / esclave proposé ici par Marivaux est-il original ?
Première partie : Lignes 1 à 15 : explications préliminaires
Ligne 1 : « Euphrosine à Trivelin » : Cléanthis est ignoré. « faut-il que vous m’exposiez à les entendre ! » : phrase exclamative elle refuse de jouer le jeu.
Ligne 3 : « souffrez-les » impératif. Langage soutenue : rôle de la maîtresse. « madame » placé en incise : marque de respect.
Ligne 4 : Trivelin rentre dans le jeu, c’est l’arbitre et le maître de l’île.
Ligne 5 à 8 : « quand on a de la colère » : Cléanthis profite de la situation pour mettre sa colère sur sa maîtresse, généralisation « on ». « ! » phrase exclamative accentuation de la colère. « douzaine » chiffre symbolique (12 travaux d’Hercule). « il me faut cela » « il faut » répétition.
Ligne 9-15 : « à part » Trivelin apporte son soutien à Euphrosine. inversion des prénoms entre Cléanthis et Euphrosine le jeu commence. « vous perdrez » l13 « vous m’en donniez » vouvoiement de Trivelin à Cléanthis. « examen de son caractère » le jeu vraiment . « la personne qu’on peint » « elle » = Euphrosine. Subjonctif présent « se connaisse » « rougisse » « se corrige ». Trivelin maîtrise le rythme ternaire explication précise du jeu. « si elle en a » marque de politesse mise en incise. « allons commençons » le jeu commence.
Deuxième partie : Lignes 15 à 22 : inquiétude d’Euphrosine
Ligne 16-17 : « oh ! que cela est bien inventé ! » Cléanthis est très impatiente. « Allons » impératif de Cléanthis qui est déjà dans son rôle de maîtresse, impatiente
Ligne 18-19 : « doucement » Euphrosine ne veut pas être entendu par Cléanthis Euphrosine est abattu, anéanti, inquiète. « je vous prie monsieur » marque de respect malgré son désaccord langage soutenue.
Ligne 20-21 : « hélas » Euphrosine doit rester devoir moral, nécessaire « il faut », « chère dame » compassion, « n’est fait que pour vous » adverbe restrictif.
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