Manon lescaut
Cours : Manon lescaut. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Bijou Vanille • 10 Décembre 2017 • Cours • 748 Mots (3 Pages) • 2 352 Vues
« Je ne suis pas étonné que ce roman, dont le héros est le fripon, plaise parce que toutes les mauvaises actions du héros ont pour motif l’amour qui est toujours un motif noble quoique la conduite soit base ». Cette citation de Montesquieu permet de rentrer dans le sujet grâce ses caractéristiques libertine propre au roman de l’Abbé Prevost. Manon Lescaut est un roman mémoire écrit en 1731 par l’Abbé Prevost.
Antoine Francois Prevost prononce ses voeux chez les bénédictins en 1721, et c’est donc sous le titre d’Abbé qu’il publiera en 1728 ses Mémoires et aventures d’un homme de qualité qui s’est retiré du monde. C’est à Londres où il fuit suite à une dispute avec l’Abbé chef de son monastère et où il écrira le 7ème tome intitulé L’histoire du chevalier Des Griefs et de Manon Lescaut.
Ce roman parait à une époque de grande liberté de moeurs, sous le règne de Louis XIV. Il est malgré tout jugé scandaleux et brulé. Plus largement l’Abbé Prevost s’inspire également d’un fait d’actualité à savoir les déportations de prostituées en Louisiane.
Ecrit en 2 parties, ce livre parle d’une histoire d’amour entre 2 jeunes gens : le chevalier Des Grieux et Manon Lescaut issue de classes sociales différentes. Ils vont vivre un calvaire entre manipulation, amour, et trahison.
L’extrait que nous allons étudier se situe au début de la 2ème partie du roman, qui nous révèle l’infidélité de Manon Lescaut envers son mari et son travers pour l’argent en profitant allègrement de l’argent de G. de M. contre un peu d’affection.
Nous nous demanderons si Manon Lescaut est une femme manipulatrice ou une jeune fille ingénue.
Pour se faire nous verrons dans un 1er temps si Manon est une véritable ingénue à travers un aveu sincère presque naïf et un coté manipulateur hors-pair. Dans un 2ème temps, nous nous focaliserons sur des Griefs qui est un personnage amoureux et conditionné en étant à la fois un amant blessé et un complice aveuglé par l’amour.
Nous allons donc commencer par étudier l’aveu sincère presque naïf de Manon qui nous aiguillera sur le cote ingénu de Manon. Il y a une sincérité apparente de l’aveu à la ligne 1 « elle m’apprit alors tout ce qui lui était arrive », le pronom indéfini « tout » semble souligner ici la volonté de Manon de ne rien cacher à Des Grieux, ceci est confirmé par la description très détaillé retranscrite au discours indirecte libre des lignes 2 à 9 que fait Manon. Ce discours indirecte est visible par l'emploi de nombreux moralisateurs « la première princesse du monde », « collation esquisse », « d’un gout et d’une propreté admirable », l’ingénuité est d’autant plus surprenante puisque Manon raconte tout ça à son amant sans penser une seule seconde qu'il puisse se sentir inférieur, impuissant. On peut relever le champ lexical de la candeur utilise par Des Grieux pour qualifier Manon « l’ingénuité de son récit », « sans malice », « sincère » des lignes 23 à 26. Enfin nous pouvons voir un parallélisme de construction qui met l’accent sur les actions menées par G. de M. « il l’avait menée », « il lui avait montrée », « il l’avait servie » Manon reste donc passive (Complément d’Objet des phrases)
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