« L’âme du vin » de Charles Baudelaire
Commentaire de texte : « L’âme du vin » de Charles Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ArtzSkyzeTM TM • 9 Novembre 2019 • Commentaire de texte • 1 229 Mots (5 Pages) • 3 672 Vues
Commentaire composé
« L’âme du vin » de Charles Baudelaire
Baudelaire écrit dans un projet de préface : «tu m’as donné de la boue et j’en ai fait de l’or. » le poète transforme donc le laid en beau. C’est d’ailleurs ce qu’il fait dans le poème « l’âme du vin », 104ème du recueil « Les Fleurs du Mal » publié en 1857 et qui fait partie de la section « le vin ». Il s’agit de 6 quatrains en Alexandrins à rimes croisées caractéristiques du symbolisme baudelairien. Dans ce poème Baudelaire fait une personnification du vin en lui donnant la parole durant 23 vers sur les 24 présents. Nous allons donc nous demander : quels sont les différents aspects du vin évoqués par Baudelaire? À cet effet, nous allons étudier d’une part les aspects matériels du vin. D’autre part, nous mettrons en lumière les vertus du vin et enfin nous montrerons les aspects spirituels du vin.
D’une part, nous pouvons voir que Baudelaire met en avant les aspects matériels du vin.
Déjà, le poète nous présente le contenant du vin, soit la bouteille. En effet, au vers 3 la périphrase mais aussi métaphore « sous ma prison de verre » représente la bouteille et le vin cherche à s’en libérer. De plus, dans le même vers une autre périphrase, « cires », est présente, représentant le bouchon de la bouteille. De même, la métaphore « froids caveaux » au vers 12, représente la bouteille, où le vin à l’intérieur ne s’y plairait pas, il préfère être bu.
Ensuite, la formation du vin est un des autres aspects matériels du vin abordé dans ce poème par Baudelaire. En effet, nous pouvons voir que le vin est personnifié et se montre conscient des efforts fournis par l’homme grâce à l’énumération présente au vers 6 « De peine, de sueur et de soleil cuisant » ainsi que par le biais du parallélisme « Pour engendrer ma vie et pour me donner l’âme » au vers 7. De plus, l’emploie de la négation au vers 8 « Mais je ne serai point ingrat ni malfaisant » nous montre que le vin se montre reconnaissant envers l’homme qui l’a créé.
Enfin, l’idée du vin consommé est aussi présente dans ce poème. En effet, au vers 9 et 10 la périphrase « tombe dans le gosier d’un homme usé par ses travaux » sous-entend que le vin se fait ingurgiter par l’homme après une dure journée de travail. De plus, le vin n’est pas triste à l’idée de se faire boire, au vers 9, « une joie immense » appartenant au champ lexical du bonheur nous l’indique. Puis, au vers 11, le vin exprime encore sa joie grâce à la métaphore mais aussi oxymore « douce tombe » renvoyant à la chaude poitrine où il se sentirait bien mieux que dans la bouteille. On retrouve également au vers 15 la périphrase « Les coudes sur la table et retroussant tes manches » faisant référence à l’homme usé par ses travaux dans le quatrain précédent, mais cette fois-ci il retrousse ses manches pour boire et festoyer.
Ainsi, le poète évoque le vin sous différents aspects matériels, il nous parle de son contenant, de sa formation ainsi que de sa consommation. Cependant, Baudelaire évoque aussi les vertus du vin.
Tout d’abord, le vin est revigorant. En effet, au vers 1, on a l’imparfait narratif « chantait » étant l’un des effets les plus courants causés chez l’homme par l’absorption du vin. De plus, au vers 13, la périphrase « refrains des dimanches » renvoie au chant du 1er quatrain.
Ensuite, la joie est aussi l’une des vertus du vin présent dans ce poème. D’une part, les connotations de triomphe « Entends-tu retentir » donne une impression de gloire, comme des hommes joyeux chantant leurs exploits après avoir bu. D’autre part, au vers 14, le vin confond son « sein palpitant » étant une périphrase voulant dire son cœur, avec celui du buveur et cette confusion se faisant dans la gaieté et « l’espoir qui gazouille », connotations de gloire et d’oiseaux qui gazouillent présents au vers 14.
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