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Par   •  16 Octobre 2015  •  Guide pratique  •  6 166 Mots (25 Pages)  •  709 Vues

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CM introductif - Des révolutions de la fin du XVIIIème siècle à la Première Guerre mondiale

I. Qu’est-ce que « le long XIXème siècle » ?

A- Une construction historiographique

- Fixation des frontières spatiales et temporelles a un caractère conventionnel, c’est une construction historiographique

Ex : Eric Hobsbawn (1917-2012), L’âge des extrêmes. Histoire du court XXème siècle (1914-1991), 1994 > délimitation du XXème à caractère européocentrique 

B- Quand commence le XIXème siècle… et quand finit-il ?

- Divergences selon des sensibilités nationales

Ex : début en 1789 en France, avec la Révolution

Selon Elie Halévy (Histoire du peuple anglais au XIXème siècle, Epilogue, 1926), se termine lors de la retraite politique du grand auteur libéral William Gladstone (1894)

II. Les héritages du siècle des Lumières

A- « Qu’est-ce que les Lumières ? »

- Double sens : littéral (esprit scientifique moderne) et métaphorique (connaissances). Opposé à l’obscurantisme et au fanatisme.

Ex : La flûte enchantée (Die Zauberflöte) opéra de Mozart (1756-1791), 1791 : victoire finale de l’aurore sur la nuit et celle de la sagesse sur la superstition

- La représentation téléologique des Lumières comme un système prédéterminé, et son unicité, sont discutées. Si les hommes des Lumières sont animés d’un ambition universaliste, elles se sont exprimées dans un certain ordre périodique et il demeure des différences nationales.

Ex : Jonathan Israel, Les Lumières radicales. La philosophie, Spinoza et la naissance de la modernité (1650-1750), Paris, Editions Amsterdam, 2005.

Pour lui, l’élément explicatif majeur est le développement d’une pensée « radicale » inspirée par Spinoza.

- Le XVIIIème siècle n’est pas strictement celui des Lumières : le temps fort est la période 1730-1770, qui est presque une première société d’abondance

B- La science et l’homme, la science de l’homme

- Avancées scientifiques considérables à l’époque, nouvelles questions métaphysiques sur l’homme, sa place dans le monde et son devenir

- Adorno et Horkheimer, Dialektik der Aufklärung, 1944 : les Lumières ont été l’objet d’une construction mythologique qui a rendu possible l’instrumentalisation de la raison, et la volonté potentiellement totalitaire d’imposer l’égalité a permis de soumettre l’homme à la rationalité économique > les idéaux des Lumières sont remis en cause par l’horreur de la guerre

- L’objet historique n’échappe pas à son historicité, l’interaction entre le passé et le présent est permanente.

- Questions sur la création de richesses, qui induisent une réflexion sur le rôle de l’Etat

Ex : physiocrates comme Quesnay et son Tableau Economique (1758)

- Préoccupation en rapport à la mesure du temps, qui souligne un effort d’utilisation optimale

- Les philosophes ont voulu être et été de véritables historiens, des hommes préoccupés par leurs sources et leur portée politique, dans l’optique d’une portée morale et civique

C- Action et médiation

- Il y a dans toute cette réflexion une auto affirmation, celle de la revendication du statut d’homme de science et de lettre, avec un statut propre dans la société (Paul Bénichou)

- Besoin incident de reconnaissance : pour J. S König, le public est le seul juge (il reproche à Maupertuis de s’attribuer la paternité d’une idée de Gottfried Leibniz)

- Circulation accrue des connaissances en Europe, parmi les milieux cultivés (cependant, les Lumières radicales supposent le secret, la clandestinité)

- Les philosophes des Lumières pouvaient espérer avoir l’oreille des princes.

Ex : portrait de l’empereur Joseph II représenté avec son frère Léopold par Pompeo Batoni en 1759

- Pas de contradiction entre idée de nation et idée d’universalisme : s’affirmer patriote n’est pas nier son humanité qui l’incite au contraire à vouloir universaliser la révolution.

> Différenciation interne (conscience de la spécificité de chaque pays) et caractéristique externe (extension des connaissances vers le reste du monde, voyage et exploration)


CM1- Les révolutions de la fin du XVIIIe siècle

  1. Les révolutions de la fin du XVIIIe siècle : convergences et connexions

  1. « L’Atlantique, mare nostrum des modernes » (Cottret)

Véritable espace atlantique : colonies britanniques (et françaises jusqu’en 1763)au Nord, et espagnoles, portugaises, françaises au sud des caraïbes. Distance à la métropole énorme, mais relations fortes : il a fallu la guerre de 7 ans pour faire rompre cet équilibre.

  1. Les suites de la guerre de Sept Ans (1756-1763)

L’Angleterre est en guerre contre la France en Amérique (raisons coloniales, économiques, etc.). On veut que les Américains payent cette guerre -> nouvelles taxes, et ils veulent commercer avec l’extérieur. La tension entre colonie et métropole monte, tension à base fiscale. On laisser alors le statu quo.

  1. La question de la représentation
  1. Réformer le système de représentation en Amérique

Les gouverneurs des Etats ne peuvent prendre de décision financière sans l’accord des communes ; mais les assemblées locales n’y sont pas représentées. « Point de vote, point d’impôt » (Laboulaye, 1862)

  1. Le créer en France

Louis XVI convoque les Etats généraux. Sieyès demande une réforme : vote par tête,  autant de députés du Tiers que de la noblesse et du clergé, etc.

  1. Droits, institutions et dynamiques sociales

  1. La révolution des droits de l’homme

4 juillet 1776 : adoption de la déclaration d’indépendance basée sur la constitution de Virginie, ce qui rétablit l’ordre passé. En France, processus plus long (assemblée) mais plus poussé : un monde nouveau. Mais la hiérarchie n’est pas abolie, les femmes sont absentes, le texte n’est pas défavorable à l’esclavage, etc.

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