« L’ingénu » de Voltaire

« L’ingénu » de Voltaire

Présentation de l’œuvre :

François-Marie Arouet, dit Voltaire, est un philosophe, homme d’affaires et écrivain du siècle des Lumières. Ce siècle est un mouvement philosophique, littéraire et culturel qui se bat contre l’opposition de la diffusion du savoir et du progrès. Il est né en 1694 à Paris et est décédé au même endroit le 30 mai 1778. Son père était notaire et conseiller du Roi et sa mère est décédée lorsqu’il a eu 7 ans. Il a étudié au Collège jésuite Louis Le Grand et à Clermont, la Faculté de Droit à Paris. Voltaire a été emprisonné 2 fois à la Bastille. Une fois pour ses écrits satiriques en 1715 et une autre fois, pendant 12 jours à cause d’une altercation avec le chevalier Rohan-Chabot, en 1726. Suite à ça, il s’exile en Angleterre pendant 2ans. François-Marie Arouet est connu pour ses nombreuses œuvres, des poèmes comme « Le Mandarin » en 1736, ses pièces : « Le Zaïre » en 1732, ses contes satiriques : « Zadig » en 1748 ou « Micromégas » en 1752 et ses contes philosophiques : « Candide » en 1759 ou « L’Ingénu » en 1767.

Résumé de l’œuvre :

Sous le règne de Louis XIV, en 1689, un jeune indien du Canada, de la tribu des Hurons, débarque en Basse-Bretagne où il est accueilli avec joie par la société bretonne. Il se fait baptiser catholique et a pour marraine Mlle de Saint Yves dont il tombe amoureux. Il souhaite l’épouser mais ne peut pas puisque la Religion l’interdit. Il va alors à Paris, tout d’abord pour recevoir sa récompense après avoir battu vaillamment les anglais qui débarquaient sur la côte bretonne, et pour demander la main de sa marraine au Roi. Mais arrivé à la capitale, il est arrêté et emprisonné pour trahison à la Bastille. Là-bas, il rencontre le janséniste Gordon, avec qui il se lie d’amitié et qui fait son éducation. Apprenant l’arrestation de son fiancé, Mlle de Saint Yves se rend sur Paris afin de le libérer. Elle entreprend les démarches auprès du conseiller d’un ministre, Monseigneur Saint Pouange qui accepte de l’aide, mais en retour elle doit devenir sa maîtresse. Elle accepte, le Huron est délivré ainsi que son ami Gordon, mais la jeune femme a tellement honte de s’être donné, qu’elle tombe malade et meurt dans les bras du Huron. Après son deuil, le jeune homme devient un guerrier et un philosophe.  

Analyse de l’œuvre :

Dans cette œuvre, nous pouvons voir que le peuple mis en avant est celui des Huron, des Indiens du Canada, plus précisément de l’Ontario.

Dans ce livre, Voltaire fait plusieurs critiques, comme celui de la Religion, notamment sur le fait que certains hommes d’Eglise ferment les yeux sur les péchés d’hommes aux grands pouvoirs : « Monseigneur de Saint Pouange ! s’écria le jésuite ; ah ! ma fille, c’est tout autres choses » mais condamne ceux qui n’en ont pas : « Voilà un abominable pécheur ! ». Voltaire dénonce aussi la persécution que subissaient les protestants depuis la révocation de l’édit de Nantes qui leur autorisait d’exercer leur culte en toute liberté : « Il déplora d’une manière si pathétique le sort de cinquante mille familles fugitives et de cinquante mille autres convertis par les dragons […] » Pour mieux sensibiliser le lecteur sur ces sujets, il a utilisé plusieurs moyens. Dans le premier il a utilisé le registre pathétique qui rendait le discours de Mlle de Saint Yves plus touchant, puis dans un second temps, il a utilisé le dialogue avec les huguenots ou protestants et le Huron pour attendrir le lecteur.

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