L’ile des esclaves, Marivaux, scène 1 ligne 55 à 100
Commentaire de texte : L’ile des esclaves, Marivaux, scène 1 ligne 55 à 100. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Titanox • 31 Mars 2020 • Commentaire de texte • 1 292 Mots (6 Pages) • 658 Vues
L’ile des esclaves, Marivaux, scène 1 ligne 55 à 100
Qui est Marivaux ?
Marivaux (1688-1763) est un auteur des Lumières pleinement investi dans les problématique de son temps. On distingue dans ses œuvres, composés essentiellement de pièce de théâtre, de quelque romans peu connus ou inachevés, d’article de journaux, deux branches :
- des pièces sentimentale où ils analysent les sentiments
- courtes comédies qui sont des utopies social et politiques.
Il écrit en 1720 et 1750. Il sera reçu à l’académie française contre Voltaire.
La pièces
L’île des Esclaves relève de l’utopie, c’est une courte pièce. Elle est écrite en 1725. Elle est composée de seulement un acte de 11 scènes. Ce sont les anglais qui se penche d’abord sur la traite des noirs. On le retrouve dans Candide de Voltaire. Mais aussi dans L’esprit des lois de Montesquieu ou encore dans des livres ou articles de Condorcet. Dans ce texte, on se penche sur un problème politique et social. On se retrouve dans un monde fictif. Des nobles athéniens viennent de faire naufrage et ont échoué sur une île que le maître connaît : c’est le monde à l’envers. Une constitution fait goutter aux maîtres les souffrances du serviteur. A la fin, les choses redeviennent normales mais le maître connaît les souffrances. Marivaux est réformiste.
Dans cet extrait, nous sommes à la fin de la scène 1. Arlequin est au courant, tout comme Iphicrate, que sur cette îles les choses sont inversés. Le valet prend donc l’ascendant sur son maître.
1. Les deux personnages sont entrain de parler. C’est un dialogue qui met en scène le valet sous un autre jour. Il y a de l’utopie, il chantonne devant son maître, le traite de « Badin », de plaisantin. Il prend la parole avec autorité, elle est insolente. Es ce que le maître l’invitait à parler ? Le maître est tenté de donner ses ordres.
2. C’est un ordre caché. Le futur a une valeur modale injonctive. On passe d’un futur temporel : « nous trouverons » à une modalité : « nous rembarquerons ». Le maître implique l’avenir de son serviteur avec lui. Il est prudent car il sait d’inversement des rôles qui s’opère sur cette île. Le maître est en situation précaire. Le maître exhorte son valet à le suivre, il l’encourage : »Allons ». Le « nous » montre qu’ils sont des alliais, une communauté de destin. L’esclave aurait dû se taire.
3. « Badin » = plaisantin, Arlequin montre que les ordres no fonctionnent pas. Il prend les choses à la plaisanterie. Il se met à chanter. La situation est renversé. C’est le premier signe que les rouages sont grippés. Au lieu de dire « Badin » il aurait tout aussi pu dire « vous plaisantez là ». Il ne parle pas avec autorité. Il se révolte avec douceur. Il n’y a aucun manque de respect ni de violence. Dans son discours, le maître est substitué par une petite amie : « catin ». A aucun moment il l’humilie. Il sait faire la distinction entre le maître et l’homme derrière le maître.
4. Un véritable conflit, deux mondes qui s’éloignent car ils ne se comprennent plus. « Mais je ne te comprends ponts, mon cher Arlequin » : il s’oppose grtace au « Mais », c’est une mauvaises foi. Il s’en sert comme rempart pour maintenir ses prérogatives de maître (ce à quoi il peut prétendre). Il y a une mécompréhension qui s’installe. Le maître essaie de l’amadouer, de l’attendrir… Il va jusqu’à lui faire une véritable déclaration d’amour, un amour hypocrite. Il n’oublie cependant pas qu’il est normalement le maître. 1er semonce (alerte) : « esclave insolent ». Il tranche du maître.
Du coté d’Arlequin, il joue serré avec son maître, il n’est pas dupe. Il fait de l’ironie. Il reprend le vocabulaire du maître pour ironiser. L’affection à coup de gourdin = oxymore. Cela laisse des marques sur
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