Lettre 37 montesquieu
Commentaire de texte : Lettre 37 montesquieu. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar toscane S • 17 Mai 2016 • Commentaire de texte • 1 076 Mots (5 Pages) • 7 708 Vues
Lettre 37 des lettres persanes- Montesquieu
Montesquieu est un auteur des lumières (XVIIIe siècle) ayant écrit des contes philosophiques des essais, des romans… Les philosophes des Lumières cherchent à lutter contre les préjugés et le fanatisme, prône la tolérance et les libertés et établit une recherche constante du bonheur, basant leurs écrits sur un ton ironique, une observation de la société très précise ainsi que les progrès scientifiques. Montesquieu est un penseur, grand connaisseur de l’histoire romaine à propos de laquelle il écrit une de ses plus grandes œuvres LES CONSIDERATIONS où il y expose un intérêt historique et philosophique. Les lettres persanes, est une œuvre épistolaire de Montesquieu, écrite en 1721, racontant le voyage de 2 persans Paris, Usbek et Rica, d’une durée de 8 années. A travers cet échange épistolaire entre deux persans, Montesquieu critique le roi mais aussi plus généralement son gouvernement et le système mis en place. Selon lui, Louis XIV est un roi mauvais et dont les incohérences dans les décisions ou le comportement sont inacceptables.
Comment Montesquieu a accompli une satire efficace de la monarchie absolue de l’époque ?
Nous étudierons tout d’abord l’efficacité du regard étranger, puis nous évoquerons la satire de la monarchie énoncée dans le texte, et nous allons finir sur le recours à l’implicite utilisé par l’auteur pour échapper à la censure.
I/ L’efficacité du regard étranger
- Le regard étranger
La lettre 37 des lettres persanes est une lettre d’Usbek à son ami persan Ibben, habitant dans la ville de Smyrne, appelé de nos jours, Izmir ville portuaire dans l’actuelle Turquie. De plus le narrateur parle de « notre auguste sultan » et de « politique orientale »ce qui s’oppose au régime monarchique français. Il y a de multiples allusions à la Perse, et beaucoup de pronoms et d’adjectifs possessif sont employés par Usbek pour désigner les persans « nos histoires », « notre auguste sultan ». Le regard étranger rappelle fortement le thème en vogue durant les lumières qu’était l’exotisme. De plus, ces propos écrits par Usbek évite à Montesquieu la Censure. A l’époque, L’Eglise ou l’Etat se réservait le droit d’autoriser, de modifier ou d’interdire une œuvre selon que son contenu est considéré comme choquant ou non. C’est aussi pourquoi l’œuvre a été tout d’abord anonyme. Le statut d’étranger, de persan protège donc Montesquieu, alors qu’il ne s’agit que de personnages et narrateurs fictifs. Aussi, le regard étranger nous apporte des informations et des constats que les français ne se font pas, aveuglés par l’habitude et par le renfermement de l’Etat et de l’Eglise. C’est donc une mise à distance, un regard neuf sur la monarchie absolue française.
On peut aussi remarquer que l’étonnement est très présent dans le texte, marquant une forme de dénonciation sur les caractéristiques originales du roi « nous n’avons point d’exemple (…) d’un monarque ». Le roi est présenté comme une énigme « j’y ai trouvé des contradictions qu’il m’est impossible de résoudre » Cet étonnement permet une remise en cause des institutions mises en place.
De plus, la lettre est présentée comme une experience scientifique du fait de sa structure (démarche scientifique et philo, ainsi une grande observation) et de l’emploi des verbes scientifiques tels « j’ai étudié », « résoudre », « j’y ai trouvé » Cependant, on pense croire qu’il y ait une certaine incertitude dans sa sdémarche du fait de l’emploi du « par exemple » du pronom « on » ainsi que du verbe modalisateur « je crois ».
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