Les personnages romanesques

Les personnages romanesques

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II. Le personnage romanesque au XVIIème siècle

1. Au début du XVIIème siècle les personnages sont idéalisé, ils sont les héritiers des personnages de l'antiquité (demi-dieu, exploit surhumain...). On parle alors de héros précieux: héros de chevalerie, idéalisé ; univers épuré et délicat.

Par la suite le personnage romanesque devient comique. Le héros comique devient plus proches du lecteur ; ces personnages montrent les travers et les ridicules de l’époque. C'est un héros peu parfait qui fait notamment rire, ce personnage est maladroit et rencontre de nombreuses péripéties.

Ainsi, dès la fin du XVIIe siècle, le roman de Madame de La Fayette, «La Princesse de Clèves» (1678), rompt avec l’invraisemblance du roman précieux. Il inaugure une certaine forme de réalisme, avec une analyse « psychologique » approfondie des personnages et un contexte historique précis (la Cour de Henri II). Le premier héros classique fut donc introduit par « La Princesse de Clèves ».

1. L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche, est un roman de Miguel de Cervantès (1547-1616 romancier espagnol). Ce roman a été publié en deux volumes, le premier en 1605 et le second en 1615. Considéré comme un roman comique à sa première publication il est rangé dans les classiques littéraires. Accueilli avec succès dés sa première parution, ce livre est considéré comme un chef d’œuvre et est l'un des plus lus au monde. L’intrigue couvre les aventures d'un hidalgo (gentilhomme) d’Espagne, dénommé Alonso Quichano, obsédé par les livres de chevalerie. Au point que Quichano se prend pour le chevalier errant «Don Quichotte». Dont la mission est de parcourir l’Espagne pour combattre le mal et protéger les opprimés. Il prend la route, sur son vieux cheval Rossinante, et prend pour écuyer un naïf paysan, Sancho Panza. Don Quichotte voit dans chaque auberge un château enchanté, prend les filles de paysans pour de belles princesses et les moulins à vent pour des géants envoyés par de méchants magiciens. Il aime une paysanne de son pays, Dulcinée du Toboso, qu’il ne rencontrera jamais, la dame de ses pensées à qui il jure amour et fidélité. Sancho Panza, dont la principale préoccupation est de se remplir la panse, estime que son maître souffre de visions. Mais se conforme à sa conception du monde, et entreprend avec lui de « briser l’envoûtement » dont est victime Dulcinée.

  Alonso Quichano surnommé «Don Quichotte» présente une multitude de « folies». Il est à la fois schizophrène, paranoïaque, monomaniaque, maniaco-dépressif et délirant. Le fou au sens large, tel qu'on le considérait au XVIIème siècle. Don Quichotte d'un point de vue psychiatrique possède n'importe qu'elle pathologie. Ainsi, le roman peut être lu comme une œuvre d'anticipation psychiatrique. Le burlesque (registre littéraire du XVIIᵉ siècle caractérisé par l'emploi de termes comiques familiers vulgaires pour évoquer des choses nobles et sérieuses). Réside non seulement dans le caractère délirant de cette quête, mais surtout dans son anachronisme (placer un concept ou un objet qui n'existait pas encore à l'époque illustrée par l'œuvre). En effet, le roman de Cervantès se situe au début du XVIIème siècle, âge où les chevaliers sont héroïques et non pas délirant et comique tel que Don Quichotte.                                                                    Miguel de Cervantès (1547-1616)

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