Les noces de Figaro
Dissertation : Les noces de Figaro. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tristan574 • 10 Février 2022 • Dissertation • 1 756 Mots (8 Pages) • 418 Vues
Dissertation
Sujet : Le rôle du valet, ou de la servante, dans Le Mariage de Figaro est-il uniquement de divertir le spectateur ?
Le Mariage de Figaro est une pièce de théâtre en cinq actes écrit par Beaumarchais (1732-1799) en 1778. Cette comédie fut longtemps censurée, la première représentation officielle publique eu lieu en 1786 au théâtre François. Cette pièce fait partie d’une trilogie de comédie où Beaumarchais met en scène la famille Almaviva : Le Barbier de Séville et la Mère Coupable. Le rôle du valet, ou de la servante, dans Le Mariage de Figaro est-il uniquement de divertir le spectateur ? Nous verrons comment ces deux personnages divertissent le spectateur, mais nous verrons aussi que ce rôle n’est pas le plus important.
Dans cette partie nous verrons que Figaro et Suzanne, les deux principaux serviteurs de la famille Almaviva, jouent un rôle divertissant aux yeux du spectateur, nous analyserons leurs ruses face au Comte Almaviva, leurs situations comiques, et les paroles et monologues de Figaro.
Figaro et Suzanne sont sur le point de se marier mais le Comte, qui est attiré par Suzanne espère utiliser son droit de cuissage. Figaro va alors utiliser sa ruse et sa fourberie pour tromper son maitre. Cette relation maitre/valet est l’intrigue principale de la pièce, chacun leur tour, ils vont essayer de piéger et de surprendre l’autre. Figaro va tout d’abord demander au Comte de remettre la couronne virginale à Suzanne devant les vassaux et de renoncer à son droit de cuissage, chose qu’il va faire, il va en plus déclarer son amour pour sa femme la Comtesse. Ici Figaro fait preuve d’intelligence et de sournoiserie en piégeant le Comte. Dans l’acte II, Suzanne s’allie avec la Comtesse et le Page Chérubin pour déjouer les différentes ruses du Comte qui ne veut pas que le mariage se produise. Dans l’acte III, c’est le comte qui tend un piège en profitant du conflit entre Marceline et Figaro : Figaro devait de l’argent à Marceline et il avait promis à Marceline en cas de non-remboursement de sa dette de se marier avec elle. Le comte va ainsi profiter de cette occasion pour proposer un marché très déséquilibré à Figaro, il doit trouver une grosse somme d’argent pour ce jour où devra épouser Marceline. Le comte se croit vainqueur de ce « combat » avec Figaro jusqu’à la scène 16 de l’acte III. Cette scène crée la surprise chez le spectateur, c’est la résolution d’un nœud de la pièce, Figaro se croyait obliger d’épouser Marceline, mais finalement elle se révèle être sa mère. C’est un coup de théâtre. Pour en finir et remettre le comte sur le chemin de la fidélité Suzanne et la Comtesse complotent un rendez-vous nocturne, dans lequel la Comtesse prendra la place de Suzanne, pour surprendre le Comte en flagrant délit et l’amener à avouer sa faute. Dans l’acte suivant, Figaro est averti de ce rendez-vous, mais il croit que sa future épouse le trompe avec le Comte. Il se rend alors sur le lieu du rendez-vous, ce qui donne lieu à une série de quiproquos puis de reconnaissances : Figaro, après avoir été berné par les apparences, prend conscience de l’amour de Suzanne à son égard. Quant au Comte, il est publiquement démasqué et finit par demander à la Comtesse de lui pardonner. Ce jeu de ruse qui dure toute la pièce divertit le spectateur en le surprenant et en le captivant.
Tout au long de la pièce, Figaro et Suzanne se retrouvent dans des situations comiques et surprenantes. Dans l’acte II le Page et la Comtesse se retrouve pour piéger le Comte, lorsque celui-ci rentre en scène, la panique se fait ressentir dans la chambre et le Page qui ne devait pas se trouver là se cache dans l’arrière chambre. La comtesse complètement désorientée ment à son mari et dis que c’est Suzanne qui est dans cette pièce alors qu’elle est cachée derrière, le comte se méfie des propos de sa femme et décide d’aller chercher les clés de cette arrière chambre accompagné de sa femme, le comte est persuadé qu’un homme est dans cette pièce. Pendant l’absence du comte un sentiment de panique se fait ressentir et captive le spectateur, le Page cherche délibérément à s’échapper ce qui provoque du mouvement sur la scène on le remarque très bien dans le spectacle de la Comédie Française realisé en 1958, filmé et mis en scène par Jean Meyer, où l’ont voit le Page complétement affolé et désorienté qui ne sait pas quoi faire à part sauté de la fenêtre pour s’échapper, c’est Suzanne qui va prendre sa place en surprenant le Comte mais aussi la Comtesse « je suis morte » dit-elle en s’effondrant sur le lit. Peu après c’est Figaro qui se retrouve dans une situation identique où le comte récupère le brevet du Page qui devait se rendre à son régiment car il s’est fait chasser du château par le comte. Figaro est dans une situation très compliquée et délicate car il ne doit pas éveiller de soupçon sur la présence du Page au château, il dit que c’est lui qui a sauté de la fenêtre et que ce papier est tombé de sa poche. Dans cette scène le comte reprend toujours l’ascendant en posant des questions très précises sur ce brevet mais Figaro contre tout attentes rentre dans le jeu du comte et répond parfaitement aux questions grâce à l’aide de Suzanne et de la comtesse dans la scène 21. Figaro content et soulagé de ne pas avoir révéler la présence de Chérubin rend le comte en colère. Ces scènes sont captivantes et intrigantes par leurs déroulements inattendus et sont ici pour divertir encore une fois le lecteur.
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