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Les lettres persanes-plan

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Par   •  1 Novembre 2019  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 382 Mots (6 Pages)  •  635 Vues

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Les Lettres Persanes

Analyse linéaire

La lettre est écrite à la P1, c’est donc le récit d’une histoire : Rica va raconter ce qu’il a vécu à Ibben. La question de l’être et du paraître est ainsi posée : l’habit nous détermine-t-il ?

Le récit est saccadé en deux paragraphes qui ont une tonalité et un contenu différents. La première partie va nous montrer un persan vêtu de ses habits qui va être l’objet de tous les regards. De la ligne 12 à la ligne 14, nous avons une courte transition entre les 2 situations avec Rica qui veut vérifier l’origine de la curiosité des passants. C’est donc un philosophe qui nous explique sa démarche. De la ligne 15 à la fin, Rica vit une expérience douloureuse : il n’intéresse plus personne. Ce texte peut conduire le lecteur à une question métaphysique : qui sommes-nous ?

L1 : présent de vérité générale. Le thème moral est immédiatement présenté avec une mise en situation. Le lieu est donné avec la périphrase « les habitants de Paris ». La curiosité est qualifiée d’ « extravagance ». L’asyndète, passage assez bref « extravagance. Lorsque » permet au lecteur de comprendre que l’auteur de la lettre a été témoin.

Passé simple « arrivai » qui annonce un récit rapide. Le verbe à la voix passive e « fus regardé » présente Rica comme l’objet du regard et introduit le thème de la vue et de l’apparence.

L2 : la comparaison « comme si j’avais été envoyé du ciel » souligne le jugement de Rica : c’est uniquement son costume qui a provoqué la curiosité des Parisiens.

Enumération qui souligne leur curiosité, renforcé par le sujet « tous ».

L3 : Rica se place dans toutes les situations d’un voyageur profitant des plaisirs parisiens avec le nom propre « Tuileries »

Répétition+ hyperbole « tout le monde » qui souligne la curiosité.

L’imparfait de répétition souligne le paradoxe entre Rica qui voit et qui est vu.

L5 ; anaphore « si j’étais » qui souligne le fait que cette curiosité le suit partout.

L’hyperbole « cent lorgnettes » souligne une agression, Rica est transformé en objet.

L8: le désir de voir et d’être vu vont se croiser. Il y a une gradation dans l’intérêt des Parisiens avec l’hyperbole « jamais homme n’a tant été vu que moi » qui souligne la souffrance de Rica. « Je souriais » : l’attitude du condescendant est naïve, il se sent supérieur.

L8 : l’adverbe « bien » devant le nom propre « Persan » avec la phrase au discours direct souligne la naïveté et les préjugés des gens.

La phrase exclamative « Chose admirable ! » Souligne l’ironie du Persan. L’hyperbole «partout » et la répétition de « toutes » renforce la critique de la mode et de la peur d’être jugé parce que l’on est différent.

L9 : asyndète avec les deux points et l’adverbe « assez » qui souligne une charge hyperbolique qui va amuser le Persan.

L15 : « ornements étrangers » : met en valeur la réelle nature de Rica, « ornements » a une connotation superflue.

L’adjectif « apprécié » donne de la valeur à la phrase.

L16 : « j’entrai tout à coup dans un néant affreux » : phrase opposée au premier paragraphe. L’adjectif de jugement souligne la franchise de Rica.

L17 : « sans que » : CC d’opposition. Rica est Cod « qu’on m’eut regardé », il est réduit à l’état d’objet.

L18 : «par hasard » : CC de condition qui met en avant le hasard de la chose.

L19 : le mot « Persan » est la cause d’un bourdonnement. La phrase au discours direct annonce que l’on parle de lui et non pas à lui.

L20 : « c’est une chose » : on s’intéresse à lui à cause de sa différence. Ce sont des questions rhétoriques qui n’accueillent pas de réponse. La lettre se termine par une phrase insensée qui souligne les préjugés « comment peut-on être Persan ? »

La lettre s’arrête ici, soulignant l’incompréhension de Rica face au manque de politesse et de sympathie des Parisiens.

Introduction

Dans les Lettres Persanes, écrites en 1721, Montesquieu, à l’aide du roman épistolaire, fait une critique de la société européenne en mettant en scène deux Persans, Uzbek et Rica, qui entreprennent un voyage en Europe qu’ils raconteront dans leurs lettres. Montesquieu utilise ainsi la relativité des points de vue et des cultures pour critiquer la société de son temps en toute liberté. Le regard neuf de l’étranger opère de façon objective, distanciée et satirique. La lettre 30, écrite par Rica nous dresse un portrait de la société parisienne bâtie sur l’importance de l’apparence et des préjugés : Rica se rend à Paris vêtu de la mode persane et suscite un grand étonnement, étonnement qui s’évanouira dès que Rica enfilera un habit parisien. Montesquieu tente notamment de dépeindre la surprise du Persan face à l’ahurissement démesuré qu’il suscite autour de

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