Les images dans Nadja de Breton
Commentaire de texte : Les images dans Nadja de Breton. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Alexandra Santana • 12 Décembre 2018 • Commentaire de texte • 1 252 Mots (6 Pages) • 585 Vues
Les images dans Nadja
Synthèse
Comme dit par mes camarades lors du cours précédent, Nadja est constituée d’un nombre important d’illustrations. Il y a en tout 48 pages de photographies sur environ 185 pages ce qui représente 26 % du volume du livre.
Ces 48 pages de photographies ne représentent pas toutes les mêmes types d’images.
I. Types d’images
Nous allons maintenant nous pencher sur la fonction de ces images.
II. Fonctions
Illustration pour remplacer expression verbales
André Breton l’indique lui-même dans l’avant-dire: il s’agit d’éliminer toute description.
Donc l’un de rôles de ses images est de substituer la description par des illustrations photographiques.
Cependant, certaines fois, l’image ne se substitue par au texte. Il peut même arriver qu’elle donne à voir un objet dont le texte fait l’économie (« L’âme du blé », p.164).
Ce dessin qui se trouve à la page 164, met en évidence un élément dont le texte ne s’attarde pas.
Donc l’image est donc indispensable au sens et à la compréhension du texte.
Le texte et l’image réclament une lecture « en quelque sorte bifocale ». Nadja est un objet à lire-voir.
b) La photo comme témoin
Les images qui apportent une trace visuelle des personnes, objets et lieux nous montrant par où Nadja et Breton sont passés cautionnent l’authenticité et garantissent la véracité du récit en l’ancrant dans la réalité de notre monde. Il ne faut pas oublier que l’oeuvre de Breton est un récit autobiographique, les photos ont une fonction testimoniale.
De plus, les nombreux dessins de Nadja, avec son écriture manuscrite et sa signature, permettent d’authentifier l’existence de la jeune femme, mais également de certifier les preuves matérielles de leur rencontre. C’est une preuve que « cela s’est passé ».
c) Les images comme coupure dans le rythme
Les images peuvent jouer un rôle de rupture dans la narration, qui permet de créer un effet de rythme dans l’intrigue.
Elles rompent de toute façon le cours de la narration, introduisant un autre mode de lecture (tabulaire et non plus linéaire), un temps de contemplation qui s'oppose au temps du récit.
Par exemple, les dessins de Nadja sont regroupés pour la plupart entre les pages 138 et 148, en un bloc compact, prolongé par la série des tableaux et fétiches (p.150-154).
Ainsi, ils interrompent le texte, suspendent son déroulement. Le visible (images), ici, pour la première et unique fois, semble l’emporter sur le lisible (texte).
d) Les images comme enrichissement du texte
Il faut dire, que les photos retenues par Breton frappent par leur banalité et leur neutralité de « carte postale ». On ne peut pas dire qu’elles sont spécialement surréalistes.
Cette banalité est voulue. En effet, Breton a voulu attester que l’extraordinaire s’opère au coeur même du quotidien. « Je ne vois guère, sur ce rapide parcours, ce qui pourrait, même à mon insu, constituer pour moi un pôle d’attraction. » (p.38), de ce fait, des photos d’endroits tout à fait commun nous prouvent que l’insolite n’est pas lié à la nature intrinsèque de l’objet contemplé mais au comportement d’un spectateur tout entier livré au « vent de l’éventuel ».
L’image n’est donc pas uniquement une illustration du texte mais permet d’amener bien plus, en disant ce que le texte ne parvient pas à dire. Elle évoque une réalité différente, supérieure, à travers les symboles qu’elle cache. Elle propose une lecture alternative de l’oeuvre qui n’est plus linéaire.
A la page 129, une photo portrait de Nadja est présenté.
Cette image, c’est la première et seule représentation de Nadja. Elle sera l’image qui va enclencher la suite des oeuvres d’arts et des dessins de Nadja qui seront présentés plus tard dans le texte.
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