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Les fleurs du mal

Dissertation : Les fleurs du mal. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Mai 2022  •  Dissertation  •  1 093 Mots (5 Pages)  •  690 Vues

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Dissertation : Les fleurs du mal, Baudelaire

Charles Baudelaire, né le 9 avril 1821 à Paris et mort dans la même ville le 31 août 1867, est un poète français. Dans son recueil Les fleurs du mal, il pointera du doigt la société du XIX° siècle qu’il jugera trop artificielle et trompeuse. Mais s’identifiera pourtant à elle dans certains comme nous pouvons le voir dans Au lecteur par exemple. Ainsi, Baudelaire semble partagé entre deux antonymes plusieurs fois. Nous pouvons le voir lorsque ce dernier exprime son amour pour Paris « Je t’aime ô capitale infâme » qu’il comparera ensuite à la boue. Suite à cela il exprimera cette phrase « tu m’as donné ta boue, et j’en ai fait de l’or »

Ce qui est laid peut-il être source de poésie ?

Nous verrons dans quelle mesure la citation de l’épilogue s’applique au recueil des Fleurs du mal, puis nous montrerons de quel nature est cet « or » poétique, et enfin quels sont les enjeux esthétiques d’une telle conception de la poésie.

Lors de l’épilogue, deux vers avant le vers « Tu m’as donné ta boue et j’en fait de l’or », Baudelaire se compare à « un parfait chimiste » dans lequel il parlerait de transformation de la boue en or. De l’autre côté du recueil, dès le poème « Au lecteur ». La boue est une métaphore désignant aussi bien ce qui est sale physiquement (le Paris de l’époque) que moralement (ceux qui  habitent). Ainsi, la boue serait donc liée avec le mal, avec la misère sociale dans « Le Vin des Chiffonniers » par exemple ou encore dans les deux « Crépuscules » où l’on croise « catins » et « escrocs » (« Le Crépuscule du soir ») et où s’expriment les « rêves malfaisants », « la lésine » (« Le Crépuscule du matin »). En effet, Paris devient chez Baudelaire l’allégorie du mal. Ici, le temps, la vieillesse et la Mort sont omniprésents. Le laid devient donc beau comme dans « Une Charogne ». Plus précisément, c’est la représentation du laid qui devient belle.Le poète ne saurait choisir entre la boue et l’or. Ce ne peut être l’un ou l’autre, mais l’un et l’autre : La femme n‘est-elle pas à la fois muse et vampire (« Les Métamorphoses du vampire »), le poète n’est-il pas à la fois béni et maudit ?(exemple : « Bénédiction »)  etc.

L'impossibilité de ce choix se trouve dès le poème « Correspondances », dans lequel Baudelaire exprime l’idée d’un lien entre les contraires : « Dans une ténébreuse et profonde unité, Vaste comme la nuit et comme la clarté, Les parfums, les couleurs et les sons se répondent ». Dans ces vers, les opposés (la nuit et la clarté) sont donc indissociables. On pourrait multiplier les exemples qui soulignent le point comment entre la boue et de l’or, du beau et du laid. Nous pouvons aussi prendre l’exemple du titre de son recueil qui fait de la beauté une fleur du mal.Le projet poétique est inscrit dès le titre dans l’alliance de ce nom (« fleurs » connoté méliorativement) et de ce complément (« du mal » connoté péjorativement)  On pourrait multiplier les exemples qui soulignent l'entrelacs de la boue et de l’or, du beau et du laid. Non seulement les contraires sont indissociables, mais ils « se répondent ». Ils sont même constitutifs de la nature humaine. : « Il y a dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées, l'une vers Dieu, l'autre vers Satan. L'invocation à Dieu, ou spiritualité, est un désir de monter en grade ; celle de Satan, ou animalité, est une joie de descendre. » (« Mon cœur mit à nu »)

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