Les faux Monnayeurs
Commentaire de texte : Les faux Monnayeurs. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mégane Bâ • 23 Mars 2017 • Commentaire de texte • 1 003 Mots (5 Pages) • 1 015 Vues
III, 14 / Edouard et Bernard : comment vivre ? – pages 375-377, de "Il m’importe de me prouver… » à « … pourvu que ce soit en montant. »
- Contextualisez ce passage. (Comment en arrive-t-on là ?)
- Recherchez dans III, 13 les références au nationalisme, à la « régénération de la France » après la Première Guerre mondiale, à l’Action française de Maurras. Montrez dans notre passage comment transparaît l’antipathie de Gide pour ces thèses d’extrême-droite.
- Etudiez la manière dont Bernard exprime, devant Edouard, sa volonté de trouver sa voie. Quelles règles s’impose-t-il déjà ? Quelles sont les fausses solutions ? Quelle est, selon Edouard, la vraie voie ?
- Edouard n’aime pas, en littérature, ceux qu’il appelle les « côtoyeurs ». Quels sens donnez-vous à mot, d’après son contexte ? Etablissez le lien avec la page 29 du Journal des Faux-monnayeurs.
- Comment Edouard conçoit-il l’engagement de l’écrivain ?
1. Avant ce passage, Bernard est reçu au Baccalauréat avec une mention, cependant il préfère le garder pour lui pour ne pas paraître pour un vantard et car il n’a personne à qui le partager. Il rencontre un ange dans le Jardin du Luxembourg qui va l’emmener dans une église puis dans une réunion politique de nationalistes avant de visiter les quartiers huppés et pauvres de Paris. Ils finiront par lutter toute la nuit dans la chambre de Bernard sous les yeux du petit Boris. Au matin, Bernard préfère quitter la pension suite aux reproches de Rachel. Il se rend chez Edouard pour du réconfort et des conseils.
2. Les références au nationalisme dans le chapitre 13 sont « l’on ne peut être bon Français sans la connaitre, ni réussir rien de bon sans s’y ranger », « C’est celle de notre pays, qui chaque fois qu’il la renie, doit payer chèrement son erreur », « Tout français se devait être combattant » toutes ces phrases font référence à la fin de la Première Guerre mondiale et à la montée des organisations d’extrême droite en France. Les orateurs font référence à la régénération de la France « Nous n’avons rien que nous n’ayons reçu. Chacun de nous se doit de comprendre, encore jeune, que nous dépendons d’un passé et que ce passé nous oblige. Par lui, notre avenir est tracé ». Ils incitent les jeunes à défendre la France. Nous retrouvons les mêmes théories et idéologies dans le journal de l’Action Française de Charles Maurras qui mènent une propagande comme nous pouvons le retrouver dans ce chapitre où les nationalistes tentent d’intégrer de nouveaux adhérents.
Nous retrouvons l’antipathie de Gide envers ces thèses d’extrême-droite tout d’abord à travers le personnage de Bernard, Il critique ceux qui « s'engage aveuglément » et parle d'une « réunion publique » où il est « question d’honneur national, de dévouement à la partie, d’un tas de choses qui me faisaient battre le cœur » => c'est une réunion pour recruter dans l'armée.
Ce que dénonce Gide est la tentation de suivre aveuglément un leader politique, une doctrine.
Gide dénonce les « sirènes » du nationalisme. Il veut montrer combien de se soumettre à une cause, à un leader est tentant, car Bernard est séduit : « me faisaient battre le cœur », « Il s’en est fallu de bien peu que je ne signe certain papier ». Cette réunion publique est montrée de façon assez péjorative. Bernard entre dans la salle contre sa volonté « je ne sais quel démon me poussant ». L'utilisation du mot à connotation négative « démon » montre que Gide désapprouve ces réunions.
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