Les fables de la Fontaine
Dissertation : Les fables de la Fontaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar orane2189746 • 1 Mai 2022 • Dissertation • 1 010 Mots (5 Pages) • 356 Vues
Orane Leroy, 1*1
Le XVIIe siècle est marqué par divers courants et mouvements artistiques et culturels. L’un deux, le classicisme, apparut en 1660, a pour but de développer et détacher la langue française du latin. Si le baroque, un autre mouvement, vise un esthétique flou et à l’image de la surabondance, le classicisme, lui, est fait d’ordre et d’ambition. Le beau devait être imitable, c’est pour cela que les écrivains classiques ont besoin de modèles : les anciens. C’est ce que fait Jean de la Fontaine, écrivain et moraliste du XVIIe siècle, lorsqu’il écrit les fables, qui font sa renommée actuelle. Son œuvre est composé de 3 recueils, eux même composés de livres. Ces fables ont pour but d’allier plaisir et savoir. Ainsi, on peut se demander comment Jean de La Fontaine arrive-t-il à la fois à plaire, et à la fois, à instruire. Premièrement, nous verrons le désir de l’écrivain de divertir son lecteur, puis, dans un second temps, de l’instruire par le biais de morale implicite ou explicites.
Le mot fable, issu du latin, apparait vers 1155, signifie « récit imaginaire » ou « histoire ». Ce qui signifie que la fable trouve d’abord une visée divertissante. Le but étant de raconter une histoire, mettant en scène des animaux et des humains. Pour divertir son lecteur, Jean de La Fontaine, cherche à créer des fables amusantes, tel que la laitière et le pot au lait, où une jeune laitière maladroite tombe et renverse son pot au lait. Le comique fait partie intégrante du recueil, avec des personnifications et des situations cocasses. On peut dont dire que La Fontaine joue sur le comique de situation.
De plus, La fontaine semble viser l’atteinte d’un esthétique, propre à son caractère classique. A travers la versification et les vers hétérométriques, qui donnent du rythme et de la vitalité au récit, Jean de La Fontaine instaure une atmosphère de gaieté, Comme le dit BIARD : « Seul l’équilibre le plus rigoureux d’éléments en apparence inconciliables, seule l’imprégnation de tout l’ouvrage par un ton prédominant de légèreté et de fantaisie pouvaient permettre au poète de mêler harmonieusement ses goûts, son talent et son style personnels aux exigences des formes d’art et à celles du sujet choisis ». Il alterne entre des alexandrins et des octosyllabes, ce qui empêche le lecteur de trouver la versification ennuyeuse, on y trouve un certain dynamisme.
Malgré cet esprit de légèreté, Jean de La fontaine met en place des longues histoires avec des cadres spatio-temporelle développé, ce qui renforce l’impression du lecteur de lire une histoire. Dans le coche et la mouche, il décrit par exemple le chemin dès la première ligne : « Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, et de tous les côtés au soleil exposé » (l1à 2). Mais aussi des humains, avec la description du paysan du Danube. Ainsi, il donne du relief au décor, approfondit les caractères des personnages et augmente le nombre de péripétie. On peut donc rapprocher le genre de la fable avec le conte.
La dualité de l’allégorie animale illustre l’œuvre entière. En effet, même si premièrement, l’inclusion d’animaux dans le récit permet de l’alléger et de le rendre comique, on se rend rapidement compte que les animaux sont le miroir des humains. Ainsi, on trouve un nouveau but aux fables : instruire.
Les fables semblent toutes admettre une morale, explicite ou implicite, visant à critiquer un trait de caractère ou un comportement. Ainsi, dans l’âne et le chien, La Fontaine déplore le manque d’entraide, et la morale y ait clairement afficher dès le début du récit : « il se faut entraider, c’est la loi de nature » ; mais aussi à la fin du récit avec « Je conclus qu’il faut qu’on s’entraide ». La plupart des fables comportent des morales explicites, qui apportent un éclairage moral à l’histoire narrée. Elles sont porteuses de bons sens et apparaissent presque comme des vérités générales.
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