Les fables de La Fontaine

Les fables de La Fontaine

LES ANIMAUX DE LA PESTE

Les Animaux malades de la peste est la première fable du livre VII de La Fontaine. Elle est située dans le deuxième recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1678.

Dans Les Animaux malades de la Peste, le poète utilise un lion, des renards, des loups mais aussi un âne, qui sont bien sûr des hommes dont il veut dénoncer les travers. Le lion représente le roi tandis que les renards, animaux rusés, représentent les courtisans et l'âne, le benêt, l’individu du bas de l’échelle, sans défense ni sociale ni psychologique. La fable relate les conséquences de la survenue de la peste en reprenant le thème antique de la punition collective.

La morale de cette fable est explicitée dans les deux derniers vers : « selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir ».

Cette fable cherche en effet à démontrer que la justice de l'Ancien Régime est défaillante et corrompue, car elle juge coupable les gens en fonction de leur statut social, de leur puissance ou de leur éducation et non en fonction de leurs crimes. 

La fontaine s’est inspiré du texte de Haudent « apologue » et de « emblème » de Guéroult. Pour le thème de la peste, il se serait plutôt inspiré de Sophocle, Thucydide ou de Lucrèce.

LE CHAT, LA BELETTE ET LE PETIT LAPIN

Le chat, la belette et le petit lapin est la quinzième fable du livre VII de La Fontaine. Elle est située dans le deuxième recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1678.

Dans le chat, la belette et le petit lapin, une belette fourbe et intelligente s'empare du terrier d'un lapin pendant son absence. Suite à leurs disputes, tous deux font appel à la sagesse d'un vieux chat hypocrite afin de leur rendre justice.

 Le chat Raminagrobis les bernent et les mangent, c’est un retournement de situation.

La morale de cette fable est explicite dans les deux derniers vers : « Ceci ressemble fort aux débats qu’ont parfois, Les petits souverains se rapportant aux Rois. »

Cette fable cherche en effet à montrer que tout se joue autour de l’appropriation d’une terre, mais à terme les deux animaux y ont laissé leur vie.  Si les petits souverains se disputent, ce sont bien les « rois » qui les mangent, Le monde est régi par des rapports de force de plus en plus extrêmes, d’autant plus que la ruse et l’hypocrisie sont de plus en plus présentes.

La fontaine s’est inspiré « d’un chat et d’une perdrix » qui est une fable de Pilpay tirée du livre des lumières.

LE LION, LE LOUP ET LE RENARD

Le lion, le loup et le renard est la troisième fable du livre VIII de La Fontaine. Elle est  située dans le deuxième recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1678.

Dans Le lion, le loup et le renard, Un roi s’inquiète de sa vieillesse et sollicite la Cour. Seul le renard se tient à l’écart du ballet des courtisans. Dénoncé par le loup, il renverse la situation par un habile discours et fait écorcher vif le loup. La fable met en scène le roi et surtout le monde nuisible et cruel des courtisans à qui La Fontaine paraît adresser la fable. Nous assistons à une mise en scène du pouvoir royal et des ruses diverses employées par les courtisans.

La morale de cette fable est explicite « Messieurs les courtisans, cessez de vous détruire : Faites, si vous pouvez, votre cour sans vous nuire.

Le mal se rend chez vous au quadruple du bien.

Les daubeurs ont leur tour, d'une ou d'autre manière : Vous êtes dans une carrière, Où l'on ne se pardonne rien. »

Cette fable montre le pouvoir de la parole et du langage. C’est celui qui parle le mieux qui emporte l’adhésion du Lion. Il fait une critique des mœurs courtisanes et il critique subtilement un régime politique dans lequel un seul homme gouverne de façon arbitraire et autoritaire.

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