Les caractères de La Bruyere

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Introduction :

• Jean de la Bruyère, un auteur moraliste et écrivain Français du 17e siècle / connu par son œuvre « Les Caractères » publié en 1688 / l’un des premiers écrivains à mettre en avant le style littéraire, le classicisme qui se définit comme un mouvement culturel et artistique, dont les œuvres ont atteint le statut de modèle / 1660.1690/ cherche à imiter les auteurs anciens.
• Composé de 16 chapitres, il traite la façon de penser et de s’exprimer des gens au XVIIIe s. Passage étudié     livre V, remarque 7  l’auteur prend pour cible une mode de son époque, une façon de parler très à la mode dans les salons précieux qui vise à montrer son esprit en utilisant un langage incompréhensible et ridicule / sur un texte inmédias res qui nous plonge dans une mise en scène de dialogue
• Comment l’énonciation choisit par l’auteur lui permet-elle de facilité sa critique du langage des précieux ?    

1.  Présentation des propos d’Acis (l.40.48)

        a. Entrée dans le texte inmédias res

• ouverture du texte par une série d’interrogation directe « que dites-vous » forme dialoguer; situer avec vouvoiement
• plonger dans une action déjà en cours entre Acis/auteur —> verbe recommencer   l.41
• lecteur perturbé: comprend pas l’objet de la discussion / propos d’Acis ne sont pas situés
• présent dénonciation qui domine le passage, qui continue sous nos yeux
• lecteur surpris par la banalité de la discussion   l.42/45
• début —> omniprésence « je », auteur a besoin d’explications
• omniprésence de la tonalité comique —> utiliser de façon très respectueux d’Acis au début
• comique illustré du verbe « je devine » l.41, découvrir ce qui est caché / déception sur la thématique abordée

        b. Un auteur bienveillant et pleins de bon sens

• l.43/44 = reformuler propos pour aider la compréhension, « vous » répétions/insistance pour être fidèle au propos d’avis
• auteur s’exprime très simple afin de contracter avec le langage précieux d’Acis
• répétition « vous » met en avant la bienveillance de la Bruyère
• la réponse d’Acis l.45 = atteste du mépris de la Bruyère pour les propos compliqués d’Acis/ répétition adverbe  « bien » atteste la simplicité /Acis utilise un langage ridicule et maniéré
• l.47/48  question réthorique qui clos le mouvement, identifié la position de l’auteur et marque l’importance du bon sens qui devrait guider tout bonne honnête homme donc une dénonciation des précieux

1. Propos confus (l.48.54)

        a. Une accusation mordante

• répétition de « vous » l.48.50 marque effet d’insistance + changement de ton (agressif)
• « une chose vous manque » l.48 phrase déclaratif au présent /vérité générale —> accusation sans appel de l’auteur
•  périphrase « les diseurs de phoebus » l.49 renvoie aux précieux + a pour but de marquer les habitudes des gens
• proposition qui suit marque un rythme qui permet à l’auteur de mettre en avant sa réflexion  « c’est esprit » l.51 / l’auteur utilise une tournure emphatique pour insister sur l’objet de son propos

        b. Une attaque ciblée  et concrète

• « ce n’est rien » l.51 auteur relance la critique, toujours sur un ton soutenu, accusateur
• parallélisme de construction « une chose vous manque/ une chose de trop » l.50.51 marque une contradiction qui souligne la double illusion, d’Acis
• phrase qui suit met en avant l’ironie de l’auteur et a ridiculisé Acis et les précieux
• le présentatif « voilà » marque la dernière parti du discours
• répétition du déterminant possessif  « vos » et « votre » l.53 marque le précisons de la critique de l’auteur, attaque les précieux
• « pompeux galimatias » / « phrases embrouillées » marque le ridicule du langage employé
• adverbe « rien » l.54 termine la phrase de façon éloquente

1. Conseils donnés à Acis (.54.59)

         a. Des conseils surprenants

• le ton acerbe précédemment utilisé par la Bruyère, laisse place à un ton didactique qui souligne une envie de conseils / réorienter Acis qui fait fausse route
• présent employé « vous abordez » / « vous entrez » l.54.55 —> présent d’énonciation qui met en évidence que l’auteur veut corriger le manque d’esprit d’Acis
• « je vous tire par votre habit […] oreiller » l.55.56 met en scène un échange auteur/Acis avec un effet d’aparté = relation de confiance              —> conseils donnés sont clairs et brefs
• ironie de la Bruyère l.57 « c’est votre rôle » illustre l’idée de la Bruyère selon laquelle les précieux ne font qu’illusion

        b. la mise en lumière du problème d’Acis

• passage débute -> utilisation d’une incise l.57 «si vous pouvez » marque un ton agressif / ironique
• « ayez » met en évidence le problème d’Acis —> manque d’esprit
• Acis donne illusion d’avoir un esprit hors il ne doit pas chercher à avoir de l’esprit mais adopter un langage simple
• l’auteur insiste sur le fait qu’Acis doit renoncer à avoir de l’esprit s’il veut donner l’illusion dans avoir
• coté paradoxale = la Bruyère use d’esprit pour s’adresser à Acis

Conclusion :

• l’esprit ne se mesure pas au côté pompeux du langage employé mais a sa simplicité
• variation des tonalités (bienveillance/agressif)
• utilisation d’un semblant de dialogue qui permet de faciliter en réflexion

Ouverture :

Les précieux ridicules de Molière

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