Les animaux malades de la peste LA Bac

LA n°1 Les animaux malades de la peste

Introduction

Présentation auteur : C'est avec cette fable que La Fontaine, fabuliste classique du 17eme siècle, ouvre son second recueil, publié en 1679. Comme dans la plupart de ses textes, La Fontaine met en scène des animaux révélant des caractères humains.

Présentation œuvre : Les animaux malade de la peste, frappe par son sujet loin d’être peccadille. En effet, il est ici question d’injuste et d’abus de pouvoir de la part de certains humains. La fin de cet apologue appartient au registre du tragique : il faut trouver un bouc émissaire. La fable se présente donc tout autant sous des aspects théâtrales, cruels et violents, cachés par des attraits courtois et justes
PB : Nous pouvons nous demander comment cette fable fait entendre son enseignement. Pour cela, nous allons d'abord étudier les figures du pouvoir, puis comment cette fable critique la justice et le pouvoir et envisager, dans un dernier temps, la morale pessimiste.

I. Une peinture de l'humanité révélant les rapports du pouvoir.

1) Le lion : Roi des animaux (Argumentation et persuasion).

• L'apostrophe « Mes chers amis ! » est hypocrite. Le lion se met au même niveau que les autres, créant ainsi une proximité. On peut le voir aussi avec les pronoms « nous », « nos », « notre », ... Il fait entendre qu'il agit pour la collectivité.
• V.21 :  Il en appelle à l'histoire il peut interpréter les décrets du Ciel. → Roi de droit Divin 
• V.23-24 : Ambivalence de ses propos (gravité, solennité) : l'aveu est précédé d'une justification qui atténue sa faute. Le lion est donc manipulateur.
• V.27, 28 et 29 : 

• Accentuent sa faute pour montrer qu'il est capable du pire : il intimide les autres animaux et est donc cruel, féroce et sans scrupule.
• Affirmation forte « Je me dévouerai donc », mais suivit d'une :
• Double restriction : « s'il le faut », « mais » ... 

Puis c'est au nom de la Justice qu'il parle. L'art oratoire du Lion est très adroit : les autres sont piégés et obligés de se confesser comme le Lion. Il sous-entend que le plus coupable n'est pas lui. Il faut semblant d'être un bon roi.

2) Le discours du renard et de la cour.

• Le renard est connu pour sa ruse et son art de flatter. En effet, il est-Très aimable, déférent : « Sire », « Seigneur »
• Habile : il change de sujet, innocente les crimes royaux pour passer les siens sous silence.
• V. 40 :

• Gradation « mouton, canaille, sotte espèce »,
• Signes de la flatterie : « Trop bon roi », « beaucoup d'honneur »,
• Hyperbole « digne de tous maux »

Le renard flatte doublement. D'une part avec son vocabulaire, et d'autre part en faisant passer les fautes du roi.

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