Les Liaisons dangereuses
Dissertation : Les Liaisons dangereuses. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rose.cstrn • 14 Juin 2022 • Dissertation • 813 Mots (4 Pages) • 1 489 Vues
CASTERAN Rose
1e7
Mini Dissertation FR
Laclos nous invite-t-il à condamner le comportement de ses personnages
libertins ?
Vous répondrez à cette question de façon nuancée en développant deux parties et deux-sous-parties.
Pierre Choderlos de Laclos fait sans doute partie des écrivains les plus renommés et emblématiques du XVIIIème siècle. Maîtrisant à la perfection l’art du roman épistolaire, il mit au centre des débats la question de l’éducation des femmes, de la conquête amoureuse, mais également du libertinage. En effet, les libertins, hommes ayant des mœurs très libres, sont des individus ayant une conception assez militaire des relations humaines, entretenant des rapports de proie à prédateur. Dans son œuvre Les Liaisons Dangereuses parue en 1782, De Laclos met en avant des personnages principaux libertins. Cet homme et cette femme tentent de toutes les façons possibles de cumuler le maximum de conquêtes. Nous nous demanderons si l’auteur nous invite à condamner ou à approuver le comportement des deux libertins dans son roman. Ce problème sera analysé sous deux angles, tout d’abord en quoi l’auteur peut approuver ce mode de vie, puis de quelle manière trace-t-il ses limites.
D’une part, en mettant au cœur de son roman deux personnages libertins, De Laclos nous invite à nous questionner sur le libertinage, et d’une certaine façon à approuver leurs modes d’action. C’est avec le personnage de la Marquise de Merteuil, une femme bourgeoise dissimulant son libertinage en société, que l’auteur parvient à faire ressentir au lecteur de l’empathie envers elle. En effet, elle se doit de cacher son libertinage, car du fait de sa condition de femme, et dans l’époque qui est la sienne, elle n’est censée vivre qu’à l’ombre de son mari, devant être un exemple de vertu. En outre, la Marquise dit vouloir « venger son sexe », et dans la lettre 81, explique au Vicomte de Valmont toute son évolution personnelle sous cette société patriarcale, déclarant de facto la guerre aux hommes tout au long du roman. Le libertinage est ainsi présenté comme un moyen de se libérer de l’emprise des hommes, et un moyen de se faire sa propre éducation, louant de cette manière ce mode de pensée.
De surcroît, cette conception des mœurs est illustrée comme une façon de « profiter des plaisirs de la vie », tout en s’émancipant de la religion et de la morale rigoureuse du siècle des Lumières. Ce mode de vie consistant à séduire constamment (à l’image du Vicomte de Valmont), entretient le culte du plaisir, laissant les Hommes succomber à leurs désirs sans limites. Elle permet également d’obtenir « autant de gloire que de plaisir », comme le Vicomte de Valmont le dit dans la lettre 4.
Le cynisme de la Marquise de Merteuil et du Vicomte de Valmont qui animent leurs vies respectives afin d’arriver à leurs objectifs, illustre la nuance qui doit être apportée au libertinage.
D’autre part, De Laclos condamne d’une certaine manière le libertinage, mais d’une façon beaucoup plus subtile. Il dénonce l’oisiveté et l’orgueil de ses personnages libertins, qui seulement, par intérêts personnels, vont entraîner des personnages à trahir leurs valeurs et principes. En effet, seulement par vengeance, la Marquise de Merteuil va vouloir déshonorer sa cousine, Cécile de Volanges, n’ayant pas apprécié que son amant la quitte pour celle-ci. Le Vicomte de Valmont, lui, aura pour objectif de faire commettre l’adultère à la Présidente de Tourvel, une femme mariée très pieuse, afin de se convaincre que nul ne peut lui résister.
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