Les Animaux malades de la Peste, Livre XVII, La Fontaine
Fiche : Les Animaux malades de la Peste, Livre XVII, La Fontaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mag1 • 5 Avril 2020 • Fiche • 941 Mots (4 Pages) • 509 Vues
Paru en 1829 lors du courant littéraire romantique, le roman Le Dernier Jour d’un condamné de Victor Hugo porte sur la peine de mort. À cette époque, la peine de mort était une façon de punir un crime. L’auteur n’essaie pas d’entrer dans un débat, mais plutôt de faire comprendre à la population l’horreur et l’absurdité qu’amène une situation dans laquelle un homme, peu importe de qui il s’agit, se trouve lorsqu’il se fera trancher le cou dans quelques heures. Le héros de son histoire, c’est-à-dire le condamné à mort, culmine une douleur morale dans le chapitre XLVIII et cela se démontre par deux aspects. Le premier étant ses réactions physiques involontaires et le deuxième étant la réjouissance de la foule qui lui fait prendre conscience de sa solitude.
Dans le chapitre XLVIII du Dernier Jour d’un condamné, scène de « La marche vers l’échafaud » de Victor Hugo, le condamné a des réflexes physiologiques qui démontrent l’évolution de sa douleur morale. Alors que le personnage ne s’en rend pas compte, ses sens sont exacerbés. Étant donné une trop grande souffrance, ceux-ci se ferment au monde extérieur par instinct. L’homme se trouve sur une charrette en route vers son exécution. La foule est en délire pendant que celui-ci est en détresse. Son ouï, sa vue et son état psychologique en sont particulièrement affectés :
« Au détour du pont, des femmes m’ont plaint d’être si jeune. Nous avons pris le fatal quai. Je commençais à ne plus voir, à ne plus entendre. Toutes ces voix, toutes ces têtes aux fenêtres, aux portes, aux grilles des boutiques, aux branches des lanternes ; ces spectateurs avides et cruels ; cette foule où tous me connaissent et où je ne connais personne ; cette route pavée et murée de visages humains… J’étais ivre, stupide, insensé. C’est une chose insupportable que le poids de tant de regards appuyés sur vous. » (Victor Hugo, 2012, p. 170)
La description des lieux faite par le personnage prouve que celui-ci souffre mentalement. Le fait que le personnage « commence à ne plus voir, à ne plus entendre » marque qu’il réagit involontairement, car la situation est trop douloureuse. De plus, il n’y a pas de verbe dans la troisième phrase ce qui marque une ellipse. Cela accélère énormément le texte. Il y a aussi présence d’une métonymie qui marque un rapport de sens entre « ces têtes aux fenêtres » ainsi que des « visages humains » et le fait que l’homme est sur sa route vers sa condamnation. Cela fait référence au fait qu’il se fera trancher la tête et que cela l’affecte inconsciemment. Il y a aussi une gradation entre « ivre, stupide, insensé » qui montre bien le cheminement de son déchirement psychologique. De plus, le personnage démontre sa douleur morale au travers ses réactions physiques instinctives. Son corps ne répond plus à sa volonté. Même si celui-ci le souhaite, son organisme ne répond plus et il ne comprend pas pourquoi. Il n’arrive pas à rationaliser. Le condamné se trouve sur son chemin vers sa peine et observe ce qui se passe autour de lui : « Mes yeux lisaient machinalement les enseignes des boutiques. Une fois, l’étrange curiosité me prit de tourner la tête et de regarder vers quoi j’avançais. C’était une dernière bravade de l’intelligence. Mais le corps ne voulut pas ; ma nuque resta paralysée et d’avance comme morte. » (Victor Hugo, 2012, p. 170) La description psychologique faite par le personnage démontre sa souffrance mentale. Il y a une répétition à travers un champ lexical par rapport à son corps et plus précisément à sa tête. Les mots tels « la tête », « l’intelligence » et « ma nuque » font tous partie de ce champ lexical. De plus, il expose le fait que « le corps ne voulut pas » en spécifiant « le corps ». Il parle de son corps comme si c’était une tout autre entité qu’il ne contrôle plus. Comme si celui-ci est déjà mort. De plus, il y a une personnification faite par l’homme lorsqu’il dit « mes yeux lisaient machinalement ». Comme si ce sont ses yeux qui lient par eux même sans que le personnage veule réellement le faire et sens qu’il en soit toutefois conscient. En bref, la douleur morale est exprimée par les réactions physiques involontaires qui touchent les sens et le corps du personnage qui ne répond plus à sa volonté.
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