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Lectures analytiques 109S

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Par   •  30 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  9 231 Mots (37 Pages)  •  436 Vues

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        Lecture analytique 1 : l’Ipod - Nouvelles Mythologies - par Angie David

En quoi ce texte propose t-il un regard ironique sur l’homme contemporain ?

1- Il y a d’abord dénonciation d’une nouvelle “comédie humaine”

2- Ou bien, en fin de compte, ne serait-ce pas plutôt un nouvel homme qui est né et dénoncé ici ?

Intro :

-Angie DAVID née en 1978  

-2006, premier ouvrage,Histoire d’O

-2007, l’ipod dans le recueil  les nouvelles mythologies (57 essais)  de Jérôme GARCIN c’est un essai

-Mythologies de Roland BARTHES 1957

“la communauté n’est plus universelle mais sectorielle”

antithèse entre “universelle” et “sectorielle”

l’idée de communauté n’est plus présente car les utilisateurs de l’ipod ne se rassemblent qu’entre eux

“le lien social se fait dans la coupure”

antithèse entre “lien” et “coupure”

décalage entre ce qui est recherché (lien) et le but atteint (coupure), décalage entre ce que croit vivre l’utilisateur et ce que voit le mythologue

“c’est comme vivre dans une comédie musicale”, “décor de cinéma”, “figurants”

comparaison qui ouvre une métaphore filée

L’ipod plonge dan un monde factice signifiant son irréalité et sa fausseté

“la culture des marques”, “la culture des masses” dans Mythologies de Barthes

paronomase in absentia, intertextualité avec Barthes

l’objet a envahi le quotidien via les médias.L’individu est mis de côté au bénéfice de l’objet et de l’enseigne. c’est l’objet qui fait la culture

“l’ipod est une chose sacrée - mythologique - même si son contenu est profane”

antithèse entre”sacrée” et “profane”

nouvel ordre que suivent les hommes : celui du culte de l’objet, un objet capable de tous les paradoxes.

“collectionner de la musique est un gest souverain”

antithèse entre “collectionner” et “souverain”

l’ipod acquiert une dimension iconique, essentielle. une psychopathologie de la vie quotidienne, un geste banal qui ne demande que l’effort d’accumulation de stockage

“posture autistique”

hyperbole

révèle l’enfermement sur soi qu’induit l’utilisation de l’ipod, le rendant même pathologique

“je” , “moi”-

répétition

dans ce rapport a l’objet et au monde, seule la propre personne de l’homme importe.Individualiste, voire égoïste mais sans le savoir, c’est l’homme qui se crée via l’ipod

“il est l’objet dont je suis le plus amoureuse. Je passe des heures à le remplir”

chiasme “objet” - “je” - “je”- “le”

renvoie l’être constamment à la chose, se définit dans son rapport constant à la chose. Repli sur soi comme un abandon de soi, sans l’objet pas de monde

“leur rejet du monde extérieur” , “ils refusent d’être confrontés aux bruits extérieur” , “rejet” , “refusent” , “coupure”

champ lexical du refus

démontre la mise à distance de l’autre

nouveau naturel

périphrase

de la condition humaine métamorphosée par la technologie qui lui, assigne une nouvelle nature, un nouvel être. paradoxe qui prouve qu’il s’oublie lui même et sa nouvelle nature est dans la négation de soi

on est ce qu’on écoute

hyperbole

dénonciation d’un homme qui se nie, l’homme se retrouve dématérialisé

Conclusion:

-Comédie humaine et naissance d’un nouvel homme à travers l’oeuvre

-Affirmer que ce texte est ironique (tourner en ridicule la société moderne)

-OUVERTURE: comme le fait Voltaire au XVIIIe siècle à travers ses ouvrages en utilisant le              sarcasme à l’égard de son entourage mais plus précisément dans un registre ironique avec Candide, ou il dénonçait également la guerre en jouant sur le contraste entre la cruauté de celle-ci et la naïveté du personnage principal

Lecture analytique 2 - Google - Jacques-Alain Miller

1- Un texte qui rend compte du fonctionnement mythologique

2- La satire de Google

                                                      Intro:

- Jacques-Alain MILLER né le 14 février 1944 philosophe et psychanalyste

-Sa formation philosophique commence auprès d SARTRE, avec qui il s’entretient à 16 ans

-Google, 2007 dans le recueil  les nouvelles mythologies (57 essais)  de Jérôme GARCIN c’est un essai

-Mythologies de Roland BARTHES 1957

Google

La majuscule omniprésente en fait une allégorie

notamment pour dénoncer sa sacralisation : celle d’un univers pourtant virtuelle

Google

présence du mot “Google” dans tout le texte

la dénonciation continue à travers celle de son omniprésence, comme Dieu peut l’être

“globe” l.10 “tournera” l.25 “meule” l.25

champs lexical de la circularité

cela crée un principe de circularité qui encercle le texte,l’enferme,l’emprisonne comme le site le fait de ses utilisateurs

SUJET: l.1”Google est l’araignée de la Toile”, ”Google serait intelligent”

COMPLÉMENT dans sa reprise pronominale de lui “On lui adresse”

toutes les fonctions grammaticales attribués à Google

Google prends des allures divines, image renforcé et dénoncée par une certaine impression d’omnipotence: le site semble tout pouvoir

“googleisation” l.9

néologisme

Google serait capable d’être à la source d’un nouveau langage, de sa propre langue...de devenir une nouvelle tour de Babel en quelque sorte, piège dont les hommes, selon les croyances,ont eux déjà subi le châtiment

“savoir ou est le savoir”

l’antanaclase grammaticale: le mot “savoir” possède deux natures, verbe au début du syntagme et nom à la fin

Google serait tout, le chemin et le but à atteindre, le moyen et la fin de toute connaissance. A l’image de perfection que la circularité pourrait véhiculer, se substitue l’idée d’un cercle vicieux, un cercle infernal comme un trou sans fond.

 “totalitaire”

hyperbole

la dénonciation d’un pouvoir vide de sens incarné par le site. Google est assimilé à une forme de pouvoire absolue. Google agit comme un tyran avilissant l’homme.

“Google,”Big Brother” l.14

métaphore centrale

elle rapproche le site et le personnage du roman 1984 de George Orwell,”Big Brother”, explicite la dénonciation, la question rhétorique ne venant ici que nuancer la portée, sans la remettre en cause. Cette métaphore est en faite le point centrale à partir duquel le texte se tisse, comme Google tisse sa toile.

“bête”l.16 “comprend de travers”l.18 “le sens échappe”l.20 “stupide”l.21

champs lexical de la bêtise

pour montrer la bêtise de l’omniprésence et l’omnipotence de Google

“si”l.17 “et”l.19 “or”l.19 “mais”l.20 “donc”l.21

multiplication des connecteurs

c’est un vide mécanique qui caractérise Google

“[...]des mots, et un mot  [...]un seul sens.Or le sens[...]”l.19-20

série d’anadiploses

raisonnement simplifié qui correspond à ce que le site est seulement capable de faire. Il atteint là des limites que l’homme, lui, a franchi depuis longtemps.

“Google[...] chiffre, mais ne déchiffre pas”l.20

antithèse opposant les deux verbes

met en relief le défaut du site: il accumule les données au-delà des significations.

“la Très Grande Quantité”l.6

Hyperbole et allégorie

les deux figures de style se combinent pour mieux se moquer de ce dieu au pouvoir immensément mesuré.

“Google est l’araignée de la Toile”l.1

métaphore

elle ramène le site à sa juste mesure: il est minuscule, comme la minuscule au mot “araignée”,au regard d’internet, lui majuscule, comme celle du substantif “Toile”.Voilà démontée la mythologie de”Google”, que le traitement satirique finit d’achever.

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