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Lecture analytique de l’évolution de Meursault

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Par   •  28 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  1 187 Mots (5 Pages)  •  958 Vues

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LA: L’évolution de Meursault : comparaison de l’incipit et de l’excipit

 Albert Camus, L’Etranger (1942)

Le personnage de roman du 17ème siècle à nos jours

Intro :

  • 20ème siècle, période de bascule pour le roman. Les auteurs vont s’inspirer du contexte tragique (1942 : guerre en FR, 2nde Guerre mondiale)
  • Camus : Alger, fait partie des écrivains existentialistes
  • Etranger : synthétise tous les thèmes de l’existentialisme et les développe : ici l’Absurde
  • œuvre littéraire, philosophique + avant-gardiste,  codes roman traditionnel en choisissant une originalité de pdv et de structure :
  • 1ère partie (pdv fixe/ interne de M, raconte avec neutralité et détachement), 2ème partie (lors du procès, pdv de la société), meurtre de l’arabe sépare les deux parties
  • Etranger : polysémique (tous les sens dans l’œuvre se prêtent à M)
  • Comment le personnage se construit-il au fil du roman ?

  1. L’incipit
  1. Impact de la 1ère phrase du roman
  • comme ce que l’on retient du roman
  • choquante et déstabilisante : « Aujourd’hui, maman est morte.» 
  • 4 premiers mots, entrée in medias res au présent (fait vivre le roman au lecteur) :
  • aujourd’hui : adverbe semble dire que ça se passe plusieurs fois dans 1 journée (universalité)
  • maman : « mère » détachement    /    maman affectivité
  • est : état, paraitre ni sembler irréversible
  • morte : attribut du sujet mort récurrente + présente tout au long du roman
  • on s’attend à une présentation mais il n’y en a  ,  de sentiments

  1. 2ème phrase : remise en question immédiate
  • 2ème phase : casse la 1ère, la réduit à néant : « Ou peut-être hier, je ne sais pas »
  • M : pers déroutant
  • lui qui parle et retrace ses pensées comme des ilots
  • on pensait : maman = affectif, intimité, impression d’affectivité remise en q°
  • met à néant cette idée, annonce l’absurdité de la vie et de la mort
  • Qui est ce pers ? invraisemblable et déstabilisant ? Qui est cet ê qui semble se contredire ? Paradoxe ?
  • curieux + étrange = on cherche à le connaitre
  1. L’impossible communication
  • apparait déjà comme une idée centrale du roman
  • M vient de subir l’annonce de la mort de sa mère de manière terrifiante : « Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués »
  • télégramme comme une annonce sans importance
  • dénuée de sentiments, de compassion, de condoléances et impersonnelle
  • cela se poursuit avec le patron lorsque M demande un congé
  • patron froid, impassible,  de compassion non plus
  • M ressent de la culpabilité mais se rend compte que c’est absurde
  • M retrace les choses, ne se révolte , ne nous informe juste des événements, comme s’il avait déjà comprit la suite :
  •  de communication réelle,  de forme de compassion,  de justice
  • M n’est  étrange, comprit qu’il ne faut pas attendre que les autres le comprennent
  • M ne reçoit rien et ne donne rien en retour, n’attend rien des autres/ aucune compassion
  • comment peut-il avoir de l’affection dans cette situation là ?

Transition : M caractérisé par indifférence et caractère d’un étranger. M a-t-il évolué au fil du roman

  1. Comparaison avec l’excipit
  1. Le lyrisme de Meursault
  • style  le même : neutre (dénué de sentiments) à une forme détaillée de lyrisme (déstabilisant) / écriture blanche à une écriture quasi poétique
  • il fallait attendre la dernière page pour voir le lyrisme
  • aumônier vient de partir, M est dans une colère atroce, ne ressent aucun sentiment de pécheur
  • colère qui l’a bouleversé : style change diamétralement
  • lyrisme :
  •  moi intime +expression des sentiments
  •  atmosphère poétique, comparaison successives
  • vocabulaire riche et précis, reliés aux sentiments, imagé et poétique
  • syntaxe (phrases complexes et grammaire  proposition subordonnée et relative)
  • Qu’est ce qui a fait après colère choses libérées et évoluées ? paradoxe
  1. Le paradoxe
  • M est dans une cellule de prison : par définition il est privé de liberté
  • mais il n’a jamais été aussi libre qu’à cet instant
  • pourquoi ? rien à perdre, derniers instants donnent sens à sa vie + à sa mort (guillotine)
  • Pour la 1ère fois il libère ses sentiments suite à sa colère
  • révèle, donne le sens qu’il porte à la vie + celui de Camus
  • comme si boucle devait ê bouclée
  • c’est aux portes de la mort que la vie prend son sens
  1. Les « cris de haine »
  • dernière phrase du roman est complexe, longue, différente de la 1ère 
  • il parle du monde : surprise totale
  • dernier mot : haine conduit le roman, pèse
  • inversement proportionnel à l’amour
  • souhaite que ceux qui l’auront vu, auront éprouvez qqc pour lui et qu’il aura existé à leurs yeux

souhaite que son existence ait été réelle (Marie + d’autres pers)

  • il éprouve le besoin des autres
  • attitude extrême
  • montre que M croit en une seule chose : absurdité de la vie et de la mort
  •  « fraternité » : le seul lien qui donne un sens à notre existence l’amour
  • imite le style biblique : christification
  • aller au bout, boire jusqu’à la lie  « pour que tout soit consommé » : pour trouver un sens à l’existence
  • ce qui compte c’est ce qui a été créé
  • Camus s’engage contre la peine de mort : il considère que les humains ne peuvent  mutuellement s’ôter la vie
  • mais Camus ne répond pas, ne juge pas : il nous laisse la voie libre du questionnement

Conclusion :

  • dès l’incipit : importance capitale de l’absurde et de l’étrangeté
  • déstabilise le lecteur : partie prenante partie prenante q° / réponse sur M et l’existence
  • c’est  parce qu’on exprime  ses sentiments qu’on en a  : volonté ou incapacité ?
  • Etranger reste à jamais étranger / l’autre reste à jamais étranger
  • message philosophique existentialiste
  • incompréhension qui domine
  • mystère qui appartient à chacun
  • absurdité posée ici
  • on ne la comprend pas tout de suite    -
  • message du lien de fraternité                +
  • si l’on ne comprend pas l’autre cela n’empêche pas la fraternité avec celui-ci

Ouverture :

  • E avec toutes ses facettes (polysémique)
  • tous les aspects du Nouveau Roman des années 50
  • renversé les codes romanesques
  • lecteur partie prenante + poussé à la réflexion
  • pas seulement roman descriptif mais aussi roman philosophique, engagé, mystérieux
  • roman existentialiste
  • on aurait du mal à le représenter au théâtre
  •  image mais parle qui exprime les choses

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