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Lecture analytique de l'incipit du Grand Meaulnes d'Alain Fournier

Commentaire de texte : Lecture analytique de l'incipit du Grand Meaulnes d'Alain Fournier. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Janvier 2018  •  Commentaire de texte  •  875 Mots (4 Pages)  •  5 414 Vues

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TEXTE 3 : LE GRAND MEAULNES D’ALAIN FOURNIER

Introduction

Alain Fournier, de son vrai nom Henri Alban Fournier, est un auteur du XXème siècle et est connu pour avoir écrit son seul et unique roman Le grand Meaulnes en 1913. Il sera tué un an après au cours d’un combat de la Première Guerre mondiale.

Cet extrait est d’ailleurs l’incipit de son roman.

On peut se demander comment Fournier présente ses personnages en ce début de roman ?

 L’auteur évoque tout d’abord l’entrée en scène du héros également personnage éponyme puis il aborde les relations avec les autres personnages.

Développement

Tout d’abord le portrait du personnage principal s’élabore progressivement, effectivement on va le voir en 3 grandes étapes :

  1. On prend connaissance du personnage uniquement à travers les yeux de sa mère, par ce qu’elle en dit, elle en fait ainsi un portrait très subjectif, mélioratif et laudatif (discours visant à glorifier ou à vanter les mérites de quelqu’un), en effet elle exagère : « avec admiration » (l.7). De plus, les propos de la mère sont rapportés au discours indirect libre à partir du 2ème paragraphe, cela permet aux idées de se fondre dans le récit.
  2. On devine la présence du fils à travers certaines expressions, notamment (l.18) « un pas inconnu » qui est une métonymie ainsi que « ce bruit » (l.22) et « la porte s’ouvrit » (l.25) qui ont aussi un caractère métonymique puisque le narrateur prends une partie du personnage pour présenter tout le personnage.
  3. On découvre le personnage en lui-même, avec le présentatif « c’était » (l.29) utilisant le pronom démonstratif « c’ » qui introduit un portrait assez précis. En effet, on apprend qu’il est « grand » et qu’il a 17 ans (l.29). Son entrée est théâtralisée, dramatisée.

C’est ce dévoilement progressif qui produit un effet d’attente et permet donc la curiosité du lecteur : le pronom défini « quelqu’un » (l.26) suggère juste une présence inconnue. On peut comprendre qu’Augustin est un garçon énergique puisqu’il marche d’un pas vif et assuré « un pas inconnu […] ébranlant le plafond » (l.18-19), il n’a pas peur.

Egalement le cadre spatial est très précis : on sait que la scène se déroule chez les parents de François, dans une école. Certains éléments sont réalistes comme par exemple ce qu’ils mettaient à sécher au grenier «  sécher le tilleul et mûrir les pommes » (l.21), en effet c’est ce qu’il y avait avant dans les écoles, notamment les chambres pour les instituteurs à la place du grenier (l.20).

On comprend que François veux devenir instituteur puisqu’il suit le « Cours Supérieur » (l.6), ensuite le chapeau et la blouse (l.30-31) sont caractéristiques des écoliers du XXème siècle.

C’est alors surement dans ce contexte que l’histoire va se poursuivre.

D’autre part, dès le début, une évidence apparait, Augustin semble pouvoir faire ce qu’il lui plait dans la nature alors que François ne peux pas rentrer s’il a fait un trou dans sa blouse (l.12-13). Augustin a explorer les différents greniers et en à même ramener des éléments de feu d’artifice (l.41-42) ce qui suggère qu’il est assez osé, et extraordinaire pour François qui lui est plutôt sage et surpris par ce qu’il ose faire.

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