Lecture analytique d'un incipit

Lecture analytique n°1

Séquence n°2

Problématique : En quoi cet incipit est original/surprenant ?

Rédiger deux axes :

-Axe I: Un incipit incomplet

a- La romancière avances par hypothèse/réponses aux questions de l'incipit traditionnel vague

b- Un incipit qui rend le lecteur actif

-Axe II: Création d'un rythme qui fait plonger le lecteur au coeur du roman.

a-une écriture particulière

b-entre la vie et la mort

Incipit

      Maylis de Kerangal est une écrivaine française, née le 16 juin 1967 à Toulon,mais passe son enfance au Havre, fille et petite-fille de capitaine. Elle étudie en classe préparatoire au lycée Jeanne d'Arc de Rouen et ensuite à Paris de 1985 à 1990 l'histoire, la philosophie et l'ethnologie. Le premier juin 2014,elle publie son roman Réparer les vivants aux éditions Verticales, ce livre a été généralement très bien accueilli par la critique et les lecteurs puisqu'il a reçu de nombreux prix et récompenses littéraires. C'est un extrait de ce roman que nous allons voir,nous allons étudier plus précisément l'extrait de l'apparition de Claire Méjan dans le roman qui est la receveuse du coeur de Simon qui est le personnage principal de ce roman. Nous montrerons en quoi cet incipit est surprenant et différent d'un incipit traditionnel .Pour cela nous verrons en quoi l'incipit est incomplet et la création d'un rythme qui permet aux lecteurs de plonger au coeur du roman.

       Au cours de l'incipit,la romancière avance par hypothèse, ce qui est une approche peu habituelle dans un début de roman. Elle se questionne sur ce qu'est un coeur, «ce qu'est le coeur de Simon Limbres» l.1 .Ce questionnement va être répété trois fois,c'est donc une anaphore, elle permet de souligner une idée et de rythmé l'énoncé. Maylis de Kerangal répond aux questions de l'incipit traditionnel vaguement, dans cet incipit nous avons un lieu « le pays de Caux » « l'estuaire » une région est évoqué, nous avons l'importance de la mer,nous avons aussi un moment «cette nuit-là » l.19 le temps est indéterminé mais nous avons une horaire « 05:50 » l.27 qui est donné à lire comme sur un réveil « écran tactile » l.26. Indice d'une époque moderne. Nous avons un nom,celui de Simon Limbres à la première ligne,répété trois fois. Nous venons à penser qu'il s'est passé une éventuelle tragédie « quand soudain tout s'est emballé » l.27,nous avons un adverbe et un verbe au passé composé qui se donnent à lire comme un élément perturbateur qui a eu lieu ; changement de temps verbal puisque dans le reste du texte nous avons l'usage de l'imparfait,il y a un avant et un après de ce 05:50. La boîte noir désigne le coeur mais aussi l'enregistrement du coeur et motif de l'accident comme la boîte noire d'un avion.

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