Lecture analytique Desnos "Ce cœur qui haïssait la guerre"
Commentaire de texte : Lecture analytique Desnos "Ce cœur qui haïssait la guerre". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Hélène Gravet-samson • 7 Janvier 2020 • Commentaire de texte • 1 185 Mots (5 Pages) • 1 447 Vues
Lecture analytique n° 3 : Robert Desnos, « Ce cœur qui haïssait la guerre… », 1943
Robert Desnos, poète français, fut d’abord un surréaliste, puis suite à des divergences d’idées avec A. Breton, le chef de file, il s’en est écarté. Pendant la seconde guerre mondiale, choqué par la rafle du Vel d’hiv, il s’engage dans la Résistance. Il sera arrêté, déporté et mourra du typhus dans un camp en Pologne en 1945. Il écrit « Ce cœur qui haïssait la guerre… » en 1943 et le publie clandestinement dans un recueil collectif (22 poètes des Éditions de Minuit) : L’Honneur des poètes. Ce poème se présente comme un constat entre les opinions pacifistes de Desnos et la réalité de l'engagement armé. Il est un appel à la Résistance. Si, donc ce texte est une argumentation, comment se construit-elle ?
Lecture du poème
Ce poème repose sur un paradoxe que seule la Liberté semble pouvoir résoudre. Ici annonce d’un plan selon le plan choisi
Procédé relevé / analyse Interprétation Plan
Champ lexical de la guerre et du combat : « la guerre » (vers 1, 17 et 21), « bat », « combat », « bataille » (v. 2), « émeute », « combat » (v. 9), « à l’assaut » (v. 14).
Ce cœur qui haïssait la guerre » : « haïr »
Champ lexical de la "révolte » "salpêtre", "émeute", "assaut", "vieilles colères". Montre que la guerre est omniprésente dans l’esprit du poète
Terme extrême, fort. Surtout que le poète se définit dans un premier temps comme un pacifiste.
Nécessité de s’engager et de se révolter. Pas de place pour la résignation.
« Voilà que … » Introduit le paradoxe. Alors que Robert Desnos exprime sa haine de la guerre, il affirme dans le même temps sa volonté de se battre
Allitération au vers 1 en -Ba
Polyptote : "bat", "combat", "bataille", "battait", "battant
Souligne la dureté du combat.
Impression de martèlement et aussi reprend les battements du cœur »
Polysémie du verbe « battre » : idée de combat, mais aussi se battre contre l'adversité et ce sont aussi les cœurs qui battent
Deux temps dominent le texte : le présent et l'imparfait
Ex : « ce cœur qui haïssait la guerre, voilà qu’il bat… »
Ces deux temps marquent les deux temps qui s’opposent : le passé, révolu, temps de la paix et de la communion avec la Nature et le présent, temps de la guerre et de l’engagement, douloureuse, mais nécessaire.
Champ lexical de la nature Montre le cycle de la vie.
Avant la guerre, le poète était en communion avec la nature cf. ; place du poète)
Indices de l'énonciation :"je", "me", "le mien
« Ce cœur » démonstratif
Impératif " Ecoutez " !
On passe de « ce cœur » à « nos cœurs »
« Hitler »
Le poète fait part de ses émotions, de ses sentiments = lyrisme
Désigne le poète
Il s'adresse au lecteur, à un auditoire qu’il veut convaincre et auquel il donne l’ordre de réagir
Volonté d’embarquer tout le monde dans son combat (argumentation)
Situation d’énonciation clairement datée
Synecdoque « Ce cœur » : (métonymie) = une partie du corps pour le poète Organe qui représente la vie et les sentiments (l'amour/la haine, la vie/la mort)
Le cœur du poète devient le moteur de ce combat
Anaphore "ce cœur qui...". La répétition marque l’insistance. Désir de convaincre
La même structure encadre le poème en passant d l’individu (lyrisme) au collectif
Les mots et les structures répétés prennent une force qui exprime la révolte collective
Champ lexical du bruit : « bruit » (vers 7, 8, 11, 14), « sifflent » (v. 7), « le son d’une cloche », « échos » (v. 9-10).
Symbolise la guerre, son côté omniprésent.
Rappelle les coups de feu
Champ lexical du corps humain : "sang", "cervelle", "veines", "oreilles", "cœurs" Les sens, l’être dans sa chair est touché :
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